« Tout comme en France certains disent n’achetez pas les marques turques, je m’adresse d’ici à ma nation : surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas », a lancé Erdogan dans un discours à Ankara.
Ce mouvement de boycott a été initié dans plusieurs pays musulmans du Moyen-Orient après le discours d’Emmanuel Macron en hommage à Samuel Paty, professeur assassiné après avoir fait un cours sur la liberté d’expression lors duquel il a montré des caricatures du prophète musulman Mahomet.
Il accuse certains dirigeants européens de «nazisme »
« Une campagne de lynchage semblable à celle contre les Juifs d’Europe avant la Deuxième Guerre mondiale est en train d’être menée contre les musulmans », a également lancé Erdogan à Ankara, accusant certains dirigeants européens de « facisme » et de « nazisme ».
« Les responsables européens doivent dire stop à la campagne de haine qui est dirigée par Macron », a-t-il insisté.
Il y a quelques jours, le président turc avait mis en cause « la santé mentale » d’Emmanuel Macron. « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : Allez d’abord faire des examens de santé mentale », avait-il lancé dans un discours télévisé, à l’occasion du 7e Congrès provincial de l’AKP, le parti présidentiel.
Le dirigeant turc reproche notamment à Emmanuel Macron d’avoir promis mercredi dernier lors de l’hommage national à Sameul Paty que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet.
Par la voix de son porte-parole, Angela Merkel a jugé « diffamatoires » les attaques proférées par le président turc contre son homologue français. De son côté, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié les propos de M. Erdogan d’« inacceptables ». « Les Pays-Bas défendent résolument aux côtés de la France les valeurs communes de l’UE. Pour la liberté d’expression et contre l’extrémisme et le radicalisme », a-t-il tweeté.