Organisé une fois par an sur l’île tunisienne de Djerba au sud-est du pays, le pèlerinage juif de la Ghriba a démarré mercredi avec l’affluence de 5.000 à 6.000 juifs de part le monde, selon les estimations de Perez Trabelsi, président du comité d’organisation de cet événement annuel.
Ce festival religieux juif prend le nom de la Synagogue de la Ghriba, située à Djerba et connue comme la première et la plus ancienne d’Afrique. Ce pèlerinage est organisé d’habitude au 33ème jour de la Pâque juive d’autant qu’il est l’un des centres d’intérêts annuels des Tunisiens ayant la confession juive.
Selon M. Perez, des dirigeants tunisiens seraient parmi les visiteurs de l’ile de Djerba en marge de cette festivité juive. Il prévoit également l’arrivée de personnalités religieuses et des diplomates venus d’Europe.
Située à proximité de la frontière libyenne, l’île de Djerba a observé un dispositif sécuritaire soudé avec une présence massive des agents de l’ordre, des patrouilles dans les principales articulations de l’île outre des renforts militaires pre-installés depuis le 21 avril dernier, a confié à Xinhua une source régionale.
Selon la même source, des patrouilles mixtes (police, garde nationale et armée) sont installées de partout sur l’île équipées de scanners et de détecteurs d’armes, de métaux et d’explosifs.
“La sécurisation de l’île s’est faite aussi bien au niveau terrestre, que maritime et aérien”, a rassuré le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Brahem, présent à Djerba un jour avant le démarrage de cet échange religieux.
L’année dernière, quelques 2.000 pèlerins juifs étrangers et 1.500 juifs tunisiens ont fait le pèlerinage de la Ghriba, trois fois plus élevé que celui enregistré en 2016.
À noter que la Synagogue de la Ghriba était la cible d’attentats à deux reprise: en 1985 lorsqu’un soldat tuait par balles cinq personnes dont quatre juifs, alors que le deuxième, revendiqué par Al-Qaïda en 2002 où un Franco-tunisien fonçait à bord d’un camion-citerne coûtant la vie à une vingtaine. F