
« À l’heure où notre pays traverse une de ses périodes les plus critiques, j’apprends avec consternation les terribles accusations d’Adama Diarra, membre du Conseil National de Transition. À ses dires, les élus CODEM seraient derrière les tueries de Songho, près de Bandiagara. De tels propos qui viennent après tant d’autres sont d’une irresponsabilité que je ne pourrais nommer dans un contexte aussi embrasé », a déclaré d’entrée de jeu Poulo. Avant de poursuivre : « Je les condamne avec la plus grande fermeté. D’une part, il banalise l’horreur et d’autre part il ne tient pas compte du deuil des familles. J’invite la justice, comme elle l’a fait dans d’autres situations, à se saisir de ce dossier qui ne fait que creuser un peu plus la division des maliens et n’augure absolument rien de bon dans notre pays ». Au nom de son Parti, le président Poulo se dit réserver le droit de donner des suites judiciaires pour diffamation et menaces graves. Avant d’appeler les militants de son parti à la vigilance et à la mobilisation générale. En tout cas, Ben le Cerveau (membre influent du mouvement Yerewolo débout sur les remparts) est un grand soutien de la junte au pouvoir. Il a une carte blanche, il voyage à l’intérieur du pays pour organiser à des couts exorbitants des manifs de soutien à la junte et à une prolongation de la durée de la Transition. Membre du CNT, il se croit tout permis et se permet d’insulter comme bon le semble toute personne qui émet des critiques contre les autorités de la Transition. Il n’a jamais été inquiété ni interpeller. Alors que des hommes politiques, en occurrence Issa Kaou N’Djim et Oumar Mariko, qui ont critiqué farouchement le Premier ministre de la Transition sont interpellés. Ne s’agit-il pas une justice à sens unique ?
Tientigui
Source: Le Démocrate- Mali