Des milliers de manifestants ont investi les rues de Bamako vendredi 5 avril pour dénoncer les violences dans le centre du Mali et réclamer la démission du gouvernement malien. Environ 15 000 Maliens, selon les organisateurs ont manifesté sur l’esplanade de la Bourse du travail après la prière du vendredi pour dénoncer les violences intercommunautaires dans le centre du pays où 160 Peuls ont péri dans un récent massacre.
Cette manifestation de grande envergure fait suite à l’appel de chefs religieux musulmans dont l’influent imam Mahmoud Dicko président du Haut Conseil islamique du Mali, d’associations peuls, de l’opposition et de la société civile.
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« Le régime nous a fatigué, nos enfants, nos maris et nos parents meurent à cause de la mauvaise gestion du président Ibrahim Boubacar Keïta et de son clan. Trop c‘est trop, on ne peut plus continuer avec ce régime, IBK dégage », a lancé une manifestante, veuve d’un militaire.
Exaspérés, les manifestants ont réclamé la démission du gouvernement, mais également le départ des forces militaires internationales présentes dans le pays.
Une manifestation similaire a eu lieu également à Niono avec la participation du chérif Bouyé Haïdara : « Nous nous sommes rassemblés pour les morts d’Ogossagou, contre la mauvaise gestion du pays par IBK et son Premier ministre, incompétent, Soumeylou Boubèye Maïgga » a déclaré son fils.
IL est à souligner que le Mali a connu le 23 mars dernier la plus meurtrière des attaques depuis le début de la crise en 2012. Au moins 160 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées à d’Ogossagou dans un village peul, située dans le centre du pays. Le gouvernement a décidé après cette attaque de limoger plusieurs haut-gradés de l’armée et de dissoudre la milice dogon Dan Na Ambassagou, accusée d’avoir mené ce carnage.
L-FRII