Depuis quelques années, le centre du Mali fait l’objet d’attaques terroristes et de conflits intercommunautaires instrumentalisés. Pour preuve, le 1er janvier 2019, une attaque a été menée par des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » dans le village Peulh de Koulogon, commune de Kolongon Habé, dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Cette attaque a fait 37 morts. Furieux de ce massacre, le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC) a organisé un grand meeting le 19 janvier 2019 au palais de la culture de Bamako à 15 heures pour clamer la sécurité des maliens et de leurs biens ce samedi 19 janvier 2019, pour non seulement condamner les massacres, mais aussi, inviter le Gouvernement à agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence.
Selon les responsables de la société civile, la solution à ce problème est le désarmement des groupes armés sans exclusive et une marche n’est pas à exclure pour inviter le gouvernement à prendre ses responsabilités.
Ce grand meeting était animé par le président du Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC), Boureima Allaye Touré, en présence de Mohamed Chérif Haidara, secrétaire chargé à l’immigration non moins président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) et de nombreuses autres personnalités.
«Le Conseil National de la Société Civile du Mali s’indigne de la dégradation dangereuse de la situation sécuritaire au Mali en général et dans le centre en particulier, situation caractérisée par des massacres à grande échelle des populations civiles. Face à cela, le Conseil National de la Société Civile ne saurait être indiffèrent et c’est pourquoi, il condamne avec la dernière rigueur les massacres gratuits perpétrés sur les populations innocentes », c’est en substance ce qui ressort de la déclaration du CNSC lue par son président, Boureima Allaye Touré. En outre, la société civile malienne demande avec insistance au Gouvernement d’agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence a-t-il conclu.
Quant à Mohamed Chérif Haidara, après ses mots de bienvenue et de remerciement, dira qu’ils rappellent que seules les Forces de Défense et de Sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’être armées dans le cadre de leur mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens et que toute unité irrégulière non-étatique est illégale. Par conséquent, la Société civile invite l’Etat à prendre toutes ses responsabilités et à considérer tout autre détenteur d’arme de guerre comme terroriste. « C’est seulement par là qu’il peut assurer la sécurité des populations. C’est une question de souveraineté nationale. La sécurité du territoire national ne se sous traite pas, elle se maintient avec toutes les forces dont il dispose et dont il peut disposer », a souligné M. Haidara.
Par ailleurs, il dira que la société civile invite le Gouvernement à entreprendre vigoureusement des actions de réconciliation afin de favoriser le retour de la paix avec les mesures d’accompagnement nécessaires. La société civile demande à ce que l’Etat décrète une journée de deuil national à la mémoire de toutes les victimes innocentes sur le territoire national. Dans ses commentaires, Chérif Haidara a fait savoir que la situation sécuritaire au centre du Mali demande l’union de tout le monde. Il a invité le gouvernement à prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité des personnes et des biens. « Si ce n’est pas le cas, nous devons l’interpeller. Il y a eu beaucoup de tueries. Il faut agir vite. La solution de ce problème est le désarmement des groupes armés sans exclusive », a-t-il dit.
En plus de ces tueries, la société civile particulièrement les membres du CSDM condamnent avec la dernière énergie l’arrestation arbitraire de 95 personnes dans la commune de Konsinga, cercle de Bankass car la personne humaine est sacrée et inviolable de ce fait ils demandent le respect des droits humains.
Gaoussou Kanté