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Troubles à l’ordre public : Cheick Mohamed Chérif Koné dans le viseur du Collectif pour des Défense des Militaires (CDM)

En conformité avec leurs missions, les membres du Collectif pour la défense des militaires ont, le mercredi 8 mars, rétorqué, contre les propos tenus par Cheick Mohamed Chérif Koné, un magistrat syndicalistes du pays, au sujet des réformes constitutionnelles. Il estime que ses propos visent à provoquer des troubles graves à l’ordre public.

Le projet de nouvelle constitution du Mali fait toujours jaser. Des nouveaux opposants politiques s’y opposent, au même titre que des fidèles qui se reconnaissent dans les idéaux de la ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique au Mali (LIMAMA). Pour ce qui est la dernière sortie médiatique, effectuée par le magistrat syndicaliste Cheick Mohamed Cherif Koné, des précisions restent désormais conférées par le CDM. Connu pour avoir toujours, urbi et ordi, défendu l’armée malienne et singulièrement les autorités de la transition, le mouvement dit condamner les propos tenus par le magistrat Koné. « L’opinion nationale, particulièrement le CDM a suivi avec indignation les propos mensongers et malveillants tenus par Monsieur Cheick Mohamed Chérif Koné, lors d’une rencontre avec un leader religieux. Laquelle rencontre s’est tenue le 7 mars 2023 », ressort-on dans leur communiqué. En effet, rétorquent les membres, « ce magistrat de profession, reconverti en homme politique de circonstance s’adonne, selon ceux-ci, ouvertement à des activités politiques depuis quelques temps, en violation flagrante de l’éthique et de la déontologie, voire au mépris des textes régissant la magistrature ». Au cours de l’entretien tenu avec le leader religieux en la personne de Chouala Bayaya Haïdara, le magistrat se serait permis de confier des allégations intenables. C’est du moins ce qui ressort dans le communiqué en date du 8 mars 2023 du CDM. « Le magistrat a affirmé que les militaires ont arrêté des personnes qui se sont opposées au projet de la nouvelle constitution dont certaines seraient décédées en détention ». De surcroit, poursuit-on, Cheick Mohamed Chérif Koné a laissé entendre, lors du même entretien, que les militaires veulent faire une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir, notamment le colonel Assimi Goïta. « Cheick Mohamed Chérif débite de telles contre-vérités, quand bien même qu’il est de notoriété publique que les réformes constitutionnelles en cours dans le pays sont une recommandation des Assises nationales de la refondation(ANR), que la nécessité de ces reformes prévaut depuis les régimes des Présidents Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keïta ». En plus, le colonel Assimi Goïta ne s’est jamais prononcé sur son avenir politique, fait entendre le collectif. Puis de lancer une flèche au magistrat indexé : « Dès lors, ces allégations infondées, irresponsables, indignes et clairement malveillantes démontrent à suffisance les desseins malsains de leur auteur, dont l’objectif n’est autre que de créer la haine entre les Maliens et provoquer des troubles graves à l’ordre public ». Par ailleurs, le collectif fait remarquer que les propos dénués de tout fondement du syndicaliste magistrat sont de nature « subversives ». Lesquels engagent gravement les responsabilités pénales et disciplinaires de Cheick Mohamed Chérif. Juridiquement parlant, le mouvement défenseur maintient être de principe en droit que celui qui allègue un fait doit en apporter les preuves, sous peine de répondre de ses actes devant les juridictions compétentes en la matière. Et d’être on ne peut plus clair : « Le CDM entend que les propos tenus soient prouvés devant l’opinion nationale et internationale ». Via leur communiqué, les membres du regroupement indiquent en appeler le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué, ainsi qu’aux auteurs de la justice afin de faire respecter les textes qui régissent la profession des magistrats. Le mouvement annonce saluer, par la même occasion, le communiqué du syndicat libre de la magistrature. Un communiqué via lequel, rappelle-t-on, le SYLIMA a, en date du 6 mars dernier, condamné l’entrée dans l’arène politique de certains magistrats. La corporation syndicale s’est, à cet effet, désolidarisée desdites pratiques de nature à décrédibiliser la magistrature. Le CDM maintient condamner avec la dernière rigueur la violation des textes de la profession du magistrat à travers la sortie médiatique de l’incriminé, ainsi que les propos « mensongers et malveillants venant de Chérif ». Et de demander aux autorités compétentes de prendre des mesures pour le maintien de l’ordre public et de la sécurité dans le pays.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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