Le Président de l’Appel citoyen pour la réussite de la transition (ACRT PARTI FASO KA WELE), Issa Kaou N’DJIM, 4ème Vice-président du Conseil National de Transition (CNT) a été interpellé à son domicile sis à Lafiabougou Taliko, le mardi 26 octobre 2021 aux environs de 19h par la Gendarmerie du Camp I de Bamako. Après une garde à vue de 48 heures, Issa Kaou Djim, sera devant le juge ce vendredi 29 octobre 2021 à 14 heures. « Issa Kaou Djim est poursuivi pour “Flagrant Délit-Trouble à l’ordre public et Atteinte au bien public’’. Son jugement est prévu pour le vendredi à 14H », nous a confié, hier, jeudi 28 octobre 2021, Me Kassoum Tapo, l’avocat de Issa Kaou Djim.
Depuis l’interpellation du 4ème vice président du CNT, Issa Kaou Djim, le mardi dernier, les réactions pleuvent de partout. D’abord, son parti l’ACRT a produit un communiqué, le mercredi 27 octobre 2021, pour condamner cette interpellation avec la plus grande fermeté et appelle à sa libération immédiate et sans condition. Selon l’ACRT, la liberté d’expression et d’opinion est le fondement de toute démocratie. Outre l’ACRT, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) de Tiébilé Dramé dit avoir appris avec stupéfaction l’interpellation de Issa Kaou Djim pour avoir critiqué une décision du gouvernement. Selon le Parena, la liberté d’expression et d’opinion est un acquis fondamental de la Révolution de Mars 1991 et nul ne doit y mettre une entrave quelconque. « Le Parena dénonce avec force cette atteinte à la liberté d’opinion, ce crime attentatoire à une des libertés fondamentales conquises de haute lutte. Hier comme aujourd’hui, le PARENA se dresse, avec toutes les forces démocratiques, contre toute dérive dictatoriale. C’est pourquoi, il exige que Monsieur Issa Kaou Djim soit libéré sans condition et que le Pouvoir cesse de faire planer sur nos têtes l’épée de la privation de la liberté pour un Oui ou pour un Non », révèle le communiqué du Parena. Autre parti, non des moindres, la Convergence pour le Développement du Mali (Codem) de Housseini Amion Guindo aussi exige la libération immédiate et sans condition de Issa Kaou DJIM. « Le parti Codem condamne avec véhémence cette atteinte grave à la liberté d’expression dans notre pays. Codem rappelle aux autorités que la liberté d’opinion est un droit constitutionnel qui ne saurait être transgressée au gré des intérêts du moment. Aussi, le parti demande aux autorités, en ces moments cruciaux que notre pays traverse, d’éviter tout acte pouvant être générateur de crise et empêché la réussite de la transition avec comme corollaire la tenue des élections à date », conclut le communiqué de la CODEM. D’ores et déjà, Issa Kaou Djim sera fixé sur son sort ce vendredi. Selon son avocat, Me Kassoum Tapo, le jugement de Issa Kaou Djim est prévu ce vendredi 29 octobre 2021 à 14h au tribunal. « Issa Kaou Djim est poursuivi pour “Flagrant Délit-Trouble à l’ordre public et Atteinte au bien public”. Son jugement est prévu pour le vendredi à 14H », a-t-il dit.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain