Un hélicoptère de combat Tigre et un hélicoptère de transport se sont percutés lors d’une opération au Mali. Treize soldats français, membres d’équipages et commandos, ont péri.
L’Élysée a confirmé la collision de deux hélicoptères militaires français, lundi 26 novembre, dans la région du Liptako malien. Un hélicoptère de combat Tigre et un hélicoptère de transport de type Cougar se sont écrasés après s’être heurtés lors d’une opération de combat.
Treize militaires français ont péri dans ce crash qui a eu lieu dans la soirée.
Emmanuel Macron a salué avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel
, a indiqué la présidence de la République dans un communiqué.
Abordage
L’état-major des Armées a donné quelques précisions sur les circonstances. Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes. Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à moto. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer l’extraction immédiate d’un élément au sol. Vers 19 h 40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu. Une opération de secours et de sécurisation de la zone d’accident est en cours. De nombreux moyens de la force Barkhane sont encore engagés.
Une enquête ouverte
L’accident a eu lieu dans la région de Menaka, dans le sud-est du Mali, une zone où les forces armées maliennes et les troupes de l’opération Barkhane conduisent depuis plusieurs semaines des opérations antiterroristes contre des groupes armés qui harcèlent les garnisons locales et sèment la terreur parmi les populations locales.
Florence Parly, la ministre des Armées, a présenté toutes ses condoléances à leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes. Une enquête est ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame
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Elle a aussi donné la liste des victimes :
Le capitaine Nicolas MÉGARD, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Benjamin GIREUD du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Clément FRISONROCHE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Alex MORISSE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Pierre BOCKEL du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
L’adjudant-chef Julien CARETTE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le brigadier-chef Romain SALLES DE SAINT PAUL du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Romain CHOMEL DE JARNIEU du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Alexandre PROTIN du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Antoine SERRE du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Valentin DUVAL du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Jérémy LEUSIE du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces
Le sergent-chef Andreï JOUK du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol
Ces pertes portent à 38 le nombre de soldats français tués dans cette zone depuis le déclenchement Serval, en janvier 2013. Le dernier mort en date était un brigadier du 1er Spahis, tué par un IED, également dans le secteur de Menaka au Mali le 2 novembre.
Cette collision provoque l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983.
Source: ouest-france