Le sénateur du Haut-Rhin s’est dit “dévasté” par la mort de son fils Pierre, décédé dans l’accident entre deux hélicoptères de l’armée.
La France a perdu 13 de ses militaires. Un accident est survenu lundi soir entre deux hélicoptères de l’armée au Mali. Parmi les victimes, figure Pierre Bockel, le fils du sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel. Sur BFM TV mardi, celui-ci s’est dit “dévasté” par le décès de son fils, mais a insisté sur son sentiment de fierté pour son “fils merveilleux”, qu’il a décrit comme un “soldat engagé, sachant pourquoi il était là”.
“Comme les 12 autres familles, nous sommes infiniment tristes, et fiers de notre enfant”, a dit l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la Défense (2008-2009) à la chaîne d’informations. “Notre peine est immense. Notre fils était un des deux pilotes, celui du Cougar, une machine qu’il connaissait bien, c’était la 4e fois qu’il venait en ‘opex’ (en opération extérieure, ndlr) au Mali, et si j’accepte de vous parler c’est aussi un peu pour lui rendre hommage, parce que je n’ai pas le coeur à cela”.
Un soldat “passionné d’aviation”
“C’était un garçon, un fils merveilleux, il était profondément doux, pacifique, attentionné, et passionné par son métier, soldat engagé et sachant pourquoi il était là”, a ajouté Jean-Marie Bockel à propos de son fils, âgé de 28 ans, “passionné d’aviation” et qui avait passé son brevet de pilote “à 14-15 ans”.
“C’était quelqu’un qui était passé par le scoutisme, avec des engagements très tôt, et depuis quelques temps il avait une fiancée, qui attend d’ailleurs un bébé de lui”, a poursuivi le sénateur centriste sur BFMTV. “C’était un garçon merveilleux, adoré de son frère, de ses soeurs, qui aimait profondément sa fiancée… Nous sommes dévastés, je ne peux pas dire autre chose”.
Morts lors d’une opération de combat contre les djihadistes
“Il forçait notre admiration. Il savait ce qu’il voulait, il était à son affaire, heureux de faire ce qu’il faisait, et quand il nous parlait de ses ‘opex’ il avait plutôt tendance à nous rassurer, à minimiser les risques, évidemment, comme le fait un fils envers ses parents”, a encore raconté Jean-Marie Bockel, qui fut également maire de Mulhouse durant plus de 20 ans.
Treize militaires français de la force Barkhane ont péri lundi soir au Mali dans la collision de deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, lors d’une opération de combat contre des jihadistes, dans un contexte de forte insécurité au Sahel.
Source: lepoint.fr