La question de la modernisation et de la professionnalisation du secteur des transports routiers était, hier jeudi, au centre d’une conférence-débat animée par l’ancien ministre Harouna CISSE, sur initiative de l’Institut national de formation et équipements et transports (INFET). Les acteurs et leS partenaires du secteur sont ainsi appelés à apporter leurs contributions pour permettre aux transports routiers de répondre aux multiples défis auxquels ils font face.
L’événement s’est déroulé dans la salle de conférence de l’INFET, à la Zone industrielle de Bamako.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Équipement et des transports, Amadou Aldiouma TOURE, en présence du directeur général de l’INFET, Mohmed Salia MAIGA. On y notait également la présence du conférencier, Harouna CISSE.
Le thème de la conférence était: «Transport: Enjeux et perspectives».
Le directeur général de l’INFET, en souhaitant la bienvenue aux participants, s’est également réjoui de l’intérêt que ces derniers apportent à la question au cœur des débats.
«Votre présence massive à cette conférence traduit l’engagement et surtout l’intérêt que vous accordez au développement des activités du transport et surtout à la prise en compte de la problématique liée à la professionnalisation du secteur inscrit dans la vision de changement du ministre de l’Équipement et des transports», s’est réjoui le directeur général.
C’est voulant instituer un cadre d’échanges entre les acteurs du transport que l’INFET a organisé cette conférence, a-t-il dit.
Si une seule journée est insuffisante pour débattre tous les problèmes du transport, il n’en demeure pas moins que cette initiative servira de rampe de lancement d’un partenariat entre l’INFET et les opérateurs du secteur des transports pur améliorer l’employabilité des jeunes qui expriment leur intérêt pour le secteur.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Équipement et des transports, cette conférence qui rentre dans le cadre de la plateforme de dialogue initiée avec l’Union européenne se veut une rencontre de partage des difficultés matérielles, organisationnelles et humaines de notre secteur.
«Le diagnostic préalable au document de politique des transports a fait ressortir un important besoin de professionnalisation des vos activité», a martelé Amadou Aldiouma TOURE.
La professionnalisation, selon lui, suppose des ressources humaines de qualité.
La rencontre vise ainsi à convenir des qualités professionnelles permettant le développement d’une entreprise de transport, sa rentabilité et sa contribution à l’économie nationale; partager entre les acteurs, les difficultés des compagnies de transport; discuter de la problématique de la formation des acteurs du secteur des transports.
Le secrétaire général s’est dit convaincu que le développement des activités des transports commande de créer une synergie entre tous les opérateurs économiques du pays du fait des missions transversales du transport.
La vision de ‘’changement’’ du département des transports s’inscrit dans une stratégie globale de poursuite du désenclavement intérieur et extérieur du Mali, selon M. TOURE.
Cette politique repose, indique-t-il, sur l’amélioration de l’efficacité des opérations de transport par l’aménagement des infrastructures des corridors, la mise en œuvre des mesures de facilitation permettant d’accroître les performances des opérateurs et une meilleure gestion des corridors et enfin, le renforcement des capacités institutionnelles et humaines du secteur des transports.
Le secrétaire général a invité les participants à ouvrir le débat sur les défis qui se posent au secteur.
Le conférencier, Harouna CISSE, a d’abord fait l’historique du développement des transports routiers dans notre pays, de la période coloniale, le régime socialiste en passant par la période des ajustements structurels.
À cette dernière période, le secteur a pris un coup dur à cause du désengagement de l’État alors qu’aucune disposition n’était en place pour assurer une régulation du secteur. À cet effet, la concurrence sauvage a participé à éclipser le secteur.
Le conférencier a soutenu que le développement des transports routiers est un enjeu important pour le développement global d’un pays aussi vaste que le Mali.
Le désenclavement de ce vaste territoire est un défi pour les autorités nationales, a dit Harouna CISSE. Il devient ainsi indispensable pour les acteurs: les cadres de l’administration des transports, les membres des ordres professionnels, les cadres des compagnies de transports, les différents syndicats des transporteurs de se mettre ensemble pour dégagez une vision sur ce que doit devenir le secteur dans un avenir proche.
Pour rappel, l’Institut national de formation en équipement et transport (INFET), créé en septembre 2001, est un établissement public à caractère scientifique et technologique qui a pour mission d’assurer la formation continue et de contribuer à la promotion de la recherche dans les domaines des travaux publics, des transports, du bâtiment, de l’urbanisme, de la cartographie et de la mécanique dans notre pays. Malgré cette belle carte visite, cette structure rattachée au ministère de l’Équipement et des Transports s’est détournée de cette mission.
Par Sidi DAO
Source: Info-Matin.info
