Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers (SYNACOR) envisage d’observer, à partir du 19 février, une grève de trois jours sur toute l’étendue du territoire national. La menace est tombée le 30 janvier dernier au cours d’un point de presse.
Selon le secrétaire général adjoint du SYNACOR, Chérif Zakaria Haïdara, chauffeurs et conducteurs vont observer une cessation de travail de trois jours. Motif de leur mécontentement ? La non application par l’Etat pour de plusieurs arrêtés ministériels. «Plusieurs arrêtés ministériels au Mali qui réglementent le secteur des transports ne sont pas appliqués. Les chauffeurs sont toujours victimes des injustices. Au-delà, nous sommes toujours confrontés à des difficultés sur les corridors à cause de non application des textes. Nous avons demandé qu’on applique le Règlement 14 concernant les différents acteurs qui doivent œuvrer dans les corridors et tel n’est pas le cas. Nous sommes tous les jours bousculés à cause de tracasseries et rackets. Nous réclamons également des quotas dans l’attribution des logements sociaux… », a souligné Chérif Zakaria Haïdara.
Les chauffeurs et conducteurs, a ajouté le conférencier, ont plusieurs revendications, dont huit sont prioritaires. Il s’agit de l’application de la Convention collective (le contrat de travail, l’INPS et l’AMO), le respect strict de l’Arrêté N°006/ M-DB portant la réglementation de la circulation du stationnement des gros porteurs dans le district de Bamako,le respect strict des Arrêtés interministériels N° 2492/ MET-MET-MJ-MSIPC du 14 novembre 2002 fixant les taux des amendes forfaitaires en matières de circulation routière, pour mettre fin à toute forme de tracasseries et rackets, la construction d’un parking de stationnement des gros porteurs à toutes les frontières, la création des conditions d’accessibilité aux logements sociaux en faveur des chauffeurs, la prise en compte du taux de perte découlant de la charge du transport et de la charge des produits pétroliers, la responsabilité des pertes engendrées étant toujours imputée aux chauffeurs, lerespect strict de l’Arrêté interministériel n° 1529/MT- MET-MET-MJ-MSIPC du 29 mai 2017, le respect de l’Arrêté interministériel n°08/MET-MSIPC-MF-MEA-MEP-MAE-MEIC-MATCL-SG du 26 novembre 2008.
Si ces doléances ne sont pas exécutées, a dit Zakaria Cherif Haidara, aucun véhicule de transport ne roulera au Mali pendant trois jours. « Les chauffeurs sont mal vus dans la société. Nous sommes considérés comme des délinquants alors que nous avons tous nos permis de conduire. C’est nous qui permettons à la population d’aller travailler. Désormais, nous avons notre mot à dire. C’est pourquoi nous avons comme slogan ‘’Yelema 2020’’, il faut que ça change… », a-t-il lancé.
Bintou Diarra
Le Challenger