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Transport routier : Le SYNTRUI-Mali interpelle l’Etat au sujet de pratiques entravant leur épanouissement

Exhorter l’Etat à prendre des dispositions visant à remédier aux problèmes qui gangrènent le transport routier au Mali. C’est l’un des messages de la conférence statutaire organisée par le Syndicat National des Transporteurs Routiers, Urbains, Interurbains et Internationaux du Mali (SYNTRUI-Mali). C’était le mardi 26 février dernier dans la salle de conférence dudit syndicat sis à Faladiè en face des Halls de Bamako. La rencontre s’est déroulée sous la houlette de M. Adama Coulibaly, avec à ses côtés le secrétaire général, M. Issiaka Diakité et bien d’autres membres venus des régions et cercles.

Cette conférence statutaire avait à son ordre du jour quelques points essentiels : le compte rendu des activités du syndicat ; les problèmes nés de la tentative de grève de la confédération ; le problème de financement des activités du bureau national et la construction de la salle de conférence. S’y ajoutent l’état de la relation entre le SYNTRUI-Mali et le Conseil Malien des Transports Routiers et la restructuration du bureau national ainsi que la prolongation de son mandat, entre autres. Les responsables du SYNTRUI-Mali ont levé un coin de voile sur certaines de leurs préoccupations. Il s’agit de l’application du règlement 14 de l’UMEOA relatif à la surcharges; le non-respect des textes régissant l’évacuation du fret malien en transit dans les ports des pays côtiers ; le non-respect des dispositions relatives au transport pour compte propre. A ces points s’ajoutent la problématique du renouvellement du parc automobile dans son ensemble ; les tracasseries routières et la clarification des missions dévolues au CMTR par rapport aux groupements professionnels des transporteurs.

Selon le président Adama Coulibaly,  le règlement 14 de l’UEMOA est loin d’être respecté au Mali. « Nous avons constaté dans les pays membres de l’UMEOA que le chargement se fait sur le poids total du camion, on pèse ton camion, on retarde ta carte grise, on met un contenu qui correspond au poids de ton camion et on ne paye rien. Mais  au Mali, on continue de peser les véhicules suivant la charge à l’essieu », regrette-il, avant de demander l’abandon de ce système qui continue de mettre les transporteurs dans l’émoi.

En ce qui concerne l’évacuation des marchandises maliennes en transit dans les ports des pays de la sous-région, M. Coulibaly dira que les textes en la matière ne sont plus  respectés. Il est sorti de sa réserve pour dénoncer les privilèges octroyés aux  transporteurs des autres pays au détriment de ceux du Mali. “Tout le monde prend nos marchandises. Un transporteur malien peut faire 2 mois sans avoir de marchandises pour retourner”, s’indigne-t-il.

Par rapport au non-respect des dispositions relatives au transport pour compter propre, il dira que ce principe est violé. Il ajoute que non seulement les transporteurs ne respectent plus les engagements mais aussi n’hésitent pas à faire appel aux transporteurs étrangers au détriment des maliens. Toute chose qui constitue une entrave à l’épanouissement du secteur et des acteurs.

Par rapport à la clarification des missions dévolues au Conseil Malien des Transporteurs Routiers du Mali (CMTR), le président estime qu’il est urgent de recadrer cet organisme qui a tendance à confondre ses missions. Alors que son objectif est d’aider le gouvernement à organiser le secteur des  transports routiers. “Nous sommes confrontés à de sérieux problèmes. Nous attirons l’attention des plus hautes autorités pour qu’elles s’y interessent. Notre intention n’est pas de créer le désordre dans ce pays qui nous tient à cœur. Mais nous  voulons juste que l’Etat prenne en compte ces préoccupations qui tuent le secteur du transport routier à petit feu”, a-t-il conclu.

A C

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