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Transition : le nouveau président prête serment lundi prochain

Le colonel Assimi Goïta a été désigné président de la Transition par la Cour constitutionnelle dans son arrêt n° 2021-02/CC/vacance du 28 mai 2021. Conformément à l’article 37 de la Constitution en vigueur, il prête serment devant la Cour suprême. L’audience solennelle est prévue pour le lundi 7 juin 2021 au Centre internationnel de conférences de Bamako (CICB).

À cette occasion, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à travers la direction du protocole de la République, par un communiqué publié hier, invite les chefs de mission diplomatique et consulaire, ainsi que les représentants des organisations internationales à cette cérémonie de prestation de serment.

Cette tradition républicaine consacrée dans la Constitution du 25 février 1992, se tient en présence des présidents des institutions de la République. Les représentants des partis politiques, de la société civile, des organisations professionnelles et chambres consulaires, des confessions religieuses et coutumières sont également invitées à y participer.

Il faut rappeler que le colonel Assimi Goïta, en sa qualité de vice-président de la Transition, avait prêté serment en même que le président de la Transition, Bah N’Daw, le vendredi 25 septembre 2020. Le tandem, installé au palais de Koulouba, pilotait le «bateau de la Transition» pour le mener à bon port. Mais, neuf mois après, le sort en a décidé autrement. La publication de la liste du nouveau gouvernement de Moctar Ouane, intervenue le lundi 24 mai dernier, a créé des remous dans le camp Soundjata de Kati, le fief des militaires ayant mis un terme au mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020 à la suite d’une contestation populaire qui avait paralysé le pays pendant presque trois mois.

En prêtant serment le lundi prochain devant les sages de la haute juridiction, le colonel Assimi Goïta va signer l’Acte II de la Transition. Faut-il envisager une prolongation de la Transition ? La Cedeao semble écarter cette éventualité. Dans son communiqué publié à l’issue du sommet extraordinaire d’Accra du 30 mai consacré à la situation au Mali, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont été intransigeants sur le respect de la période de transition de 18 mois.

«Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue», précise le communiqué, ajoutant qu’un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet.

Exclu temporairement des instances et organes de la Cedeao et de l’Union africaine (UA), deux organisations auxquelles il a fortement contribué à leur création, le Mali doit travailler d’arrache-pied pour retrouver l’ordre constitutionnel normal, afin de reprendre sa place au sein des organisations panafricaines. Aux nouvelles autorités de trouver la bonne formule pour écourter au maximum la période d’isolement de notre pays, déjà très éprouvé par la guerre contre le terrorisme et les effets néfastes de la Covid-19.


Madiba KEITA

Source: Essor
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