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Transition : Le CNSP face à son destin

Après avoir poussé le président de la République à la démission, dont, un mouvement sociopolitique avait entamé, le CNSP se trouve confronter à un problème très profond, qui mérite d’être soigné. Un échec n’est nullement envisageable pour le bonheur de tous.  

 

Après les festivités de joie des Maliens à l’annonce de la démission du président de la République du Mali, l’heure est venue de faire face aux problèmes qui engorgent le pays. Le CNSP se trouve engager dans une discussion de médiation avec la CEDEAO, qui suscite beaucoup l’intérêt de la population sur la continuité de l’État. En ce jour, la junte militaire et la CEDEAO ne se sont pas mis d’accord sur la modalité de la transition ; la CEDEAO propose une transition de 7 à 12 mois dirigée par un civil ou par un militaire à la retraite, sinon d’autres sanctions suivront. Déjà le pays est émoussé par ces sanctions internationales et sous-régionales et le risque de sa continuité, nous inquiète au plus haut niveau. Tout se saurait demain, vendredi. Croisons  les doigts pour un échange fructueux, sinon le pire est devant nous. Déjà, des administrateurs civils ont l’intention de mettre leur menace en œuvre, si rien fait d’ici le 31 août, ils partiront en grève de 360 heures. Les Enseignants aussi risqueront de rentrer dans la danse pour l’obtention du fameux article qui avait  fait une longue histoire dans le pays et qui continuera sans signatures après la décision de l’ex-président de la République de son application immédiate. Le CNSP réussira-t-il sa mission ? Les Maliens qui ont manifesté leur joie le jour de la démission de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita sont aujourd’hui moins  enthousiastes face aux problèmes qu’ils rencontrent. IBK a laissé derrière lui d’énormes difficultés qui ne seront pas du jour au lendemain résolues. Demain sera-t-il meilleur pour le CNSP ?  Souhaite-le. Un échec est à bannir au risque de périr. De même, l’urgence est là. Le CNSP est toujours dans la logique des consultations à deux semaines déjà du renversement du pouvoir.  Consulter, c’est bien, mais tarder là-dessus est un problème à un moment pareil du pays. Pour le moment, personne ne connait le fond de leurs idées sur ce nouveau pays qu’ils se prêtent à remettre aux civils.  Ce nouveau pays sera-t-il à  l’image de ce que souhaitent les Maliens?   Pourront-ils nous assurer qu’il n’aurait plus de coup d’État dans ce pays ? Des questions encore des questions, rien que des questions,  qu’on ne peut que se le poser, au vu de l’urgence. Les politiques vont-ils les accorder trop de temps, s’il devait diriger la transition ? Pour le pouvoir d’achat des Maliens qu’il dit tant aimer est de 10 à 15 % au regard de l’embargo de la CEDEAO. Même, si pour l’heure les syndicats des associations des Banques maliennes se sont donné les mains pour permettre le paiement des salaires  de ce mois. Mais pour combien de temps, si la CEDEAO venait de laisser tomber la doléance des juntes militaires ? Le pire est-il à nos portes ? On ne le souhaite pas.

À suivre

Lansine Coulibaly

LE COMBAT

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