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Transition: hâtons-nous lentement

Sur les réseaux sociaux, une rumeur annonçait que les mutins du 18 août ont conclu avec les émissaires de la CEDAO la tenue d’une transition de trois ans dirigée par un militaire. Bien que la rumeur soit démentie par la junte, les Maliens commencent déjà à donner leur avis sur qui doit diriger cette transition et pendant quelle durée. Votre Facebookan du jour !

 

Samba Gassama General: Concernant la durée de la transition, en 2013 nous avons fait l’erreur de nous précipiter de partir vers une élection sans discussion pour savoir ce que l’on voulait faire du Mali. Il fallait faire une élection à la va-vite persuadés que la solution c’était un homme avec un slogan «le Mali d’abord». Aucun plan, aucun programme. Cette fois-ci, nous devons éviter de répéter la même erreur. Nous devons prendre le temps des reformes, du temps du vrai sigui ka fo. On doit d’abord construire le Mali sur papier avant de commencer les chantiers. Je suis au courant de projets de réforme sur lesquels des Maliens ont travaillé récemment sous la coupe de Boubou Cissé. Tout n’est pas à jeter. Ça peut servir de base d’échange. Il n’y a pas d’homme providentiel, celui qui souhaite voyager loin prépare sa monture. La précipitation n’a pas marché. Essayons donc la patience ; 2, 3 ou 5 ans c’est quoi dans la vie d’une nation.

Siga Gackou : Ça n’est qu’une proposition qui est en gestation. Je ne comprends pas pourquoi ceux qui ont tant souhaité le changement de ce système pleurent ? Donc les politiciens espéraient obtenir un poste ou un marché wa ? Aussi, qui est-ce qui ne sait pas que la population n’a plus confiance en la classe politique malienne ? Qui est-ce qui ne sait pas que la génération 91 regorge de loups camouflés ? Vous avez souhaité un changement ; va falloir assumer !!! Le Rwanda ne s’est pas construit en un claquement de doigts !
Enfin, je me demande si le Malien est prêt à changer, j’ai la certitude que non !

El Amin : Tout à fait d’avis avec vous. Vu le chantier et aller comme ça aux élections, comme si la démocratie se limitait seulement aux élections, serait un retour en arrière. Comme l’a si bien dit col I. WAGUE, profitons de cette occasion pour poser les bases du Mali Koura.

Abd Abdel : Justement. Je crois que le Mali a besoin de se ressaisir. On ne doit pas se précipiter dans des élections, surtout que le pays est à terre financièrement. Aussi, il n’y a aucun homme politique digne de confiance parmi ces vieux. Que les militaires posent des bases solides en terme de sécurité surtout et de bonne gouvernance. Comme ça, celui qui viendra saura ses limites. Connaissant la personnalité du Colonel Goita, j’ai entièrement confiance en son équipe et je suis sûr qu’en une année il saura tracer un chemin déterminé pour ce pays.

Ché Diawara : Moi j’ai dit depuis le départ qu’on doit tout revoir avant de vouloir réorganiser des élections. On a vu ce qui s’est passé il y a à peine 7 ans. Changeons de République, réécrivons une nouvelle constitution sans aller consulter un cabinet qui va nous prendre des millions pour nous faire du copier-coller. Allons chercher nos milliards disparus, condamnons les coupables, installons des institutions fortes et après on pourra penser aux élections. Aujourd’hui, ce n’est pas la priorité. Maintenant les militaires doivent nous expliquer concrètement ce qu’ils veulent faire pour éviter la confusion.

Gisèle NoorSaïd Flanda : Si c’est vrai que la junte a dit une transition de 3 ans, moi j’attends la feuille de route avant de donner mon avis. La durée peut se comprendre par la densité du chantier qu’ils ont devant eux. Mais, il nous faut des garde- fous solides pour ne pas nous retrouver sous un pouvoir totalitaire ! Ah mais non ! On y est déjà ! Ils ont les armes, maintenant ils ont pris le pouvoir exécutif, s’ils prennent le législatif on est bon là!

Ifra Sow : Les professions politiques ne les laisseront pas faire. Si réellement ces militaires souhaitent travailler, qu’ils commencent à rendre justice pour que le peuple leur fasse confiance !!! Qu’ils arrêtent de négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit et qu’ils aillent a l’essentiel : faire justice et restaurer le Mali. C’est en faisant cela ils auront un soutien sans faille de la part du peuple !

Medmoh Diarra : Le pouvoir est comme du vin. Si ce président militaire fait 3 ans, je ne pense pas qu’il lâchera si facilement. Mais bon l’essentiel c’est ce qu’il en fera. De toute façon, cette classe politique de tout bord ne doit plus revenir au pouvoir. Qu’ils aillent travailler. La politique n’est pas un métier. J’espère que pendant ce temps des jeunes soucieux du développement du Mali vont émerger et que nos militaires laisseront les urnes parler.

Brehima Coulibaly : C’est bien réfléchi ! Pour moi l’important c’est de créer les fondements institutionnels de la nouvelle République qu’il faut vite mettre en place. Avoir une nouvelle constitution sinon si on laissait au nouveau président de gérer cela il fera pire. Prenons du courage pour accompagner ces militaires à faire le toilettage nécessaire. L’empêchement de la France est compréhensible, car c’est le flou qui lui profite.

Kalifa Gadiaga : Les jeunes militaires auront tort de penser qu’ils ont fait aussi facilement le ménage sans le M5 FRP. Ils ont cueilli un fruit mûr et doivent collaborer sincèrement avec le M5 RFP pour baliser le terrain de l’avenir.

Aboubacrine Assadek Ag Hamahady: 3 ans ne suffisent pas pour formater le Malien nouveau, il faut au moins 10 ans sous une dictature éclairée à la Sankara qui n’accouchera pas d’un Blaise.

Abdoulaye Niang : Aucun homme politique ne doit plus profiter d’un coup d’État pour accéder au pouvoir. C’est une façon de les décourager à prendre la rue. Sinon goût ça là. Aucun président ne finira son mandat ! Est-ce que je mens ?

Mahmoudou Sidibe : «Le Mali a besoin de prendre le temps de décider souverainement du type de démocratie, du type de gouvernance géopolitique: État central fort, fédéralisme, ou autre, le type d’institutions, sécuriser le territoire et livrer les services de base. Impossible en 9mois.» – Louise Ouimet, ancienne ambassadrice du Canada au Mali.

Source : INFO-MATIN

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