A travers une correspondance dont nous avons pu nous procurer une copie, l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF) invite le président du Conseil national de transition (CNT), le colonel Malick Diaw, à déclarer ses biens conformément aux dispositions de la Constitution, de la Charte de la transition et de la loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
La correspondance rappelle que le mouvement de contestation qui a abouti à la démission de du président IBK avaient redonné l’espoir aux Maliens pour un nouveau Mali basé sur les valeurs de bonne gouvernance. Aussi, l’organisation précise que le discours prononcé par le président de la Transition, Bah N’Daw, à l’occasion de son investiture, a renforcé cet espoir de changement, tant souhaité par les Maliens, caractérisé par le retour d’une justice sociale et la lutte contre l’impunité. Et de poursuivre qu’à l’image de la Transition de 1991 qui avait tout de suite annoncé sa volonté de lutter contre la corruption avec des slogans tels que “kokadjè”, les Maliens attendent toujours des actions fortes fondées notamment sur l’exemplarité que le colonel Malick Diaw donnera par ses propres faits et gestes ainsi que ceux des deux questeurs afin que les engagements pris dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière soient perceptibles. “La Charte de la transition fait obligation au président du Conseil national de transition de procéder au dépôt public de la déclaration écrite de ses biens, à l’entrée de ses fonctions. L’absence de cette déclaration constitue une violation de la Charte”, commente l’Association. A en croire la correspondance, cette obligation est d’ailleurs renforcée par la loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite qui fixe la liste des autorités soumises à l’obligation de déclaration des biens, particulièrement le président, les deux questeurs du CNT. Par ailleurs, l’organisation souligne qu’à la différence du CNT, le président, le vice-président, le Premier ministre ainsi que les membres de son gouvernement ont l’obligation de déclarer leurs biens dans un délai de 48 h à compter de leur prestation de serment et avant même leur prise de fonction. “En conséquence, nous vous invitons à vous conformer aux dispositions sus évoquées afin de préserver l’image que le président de la Transition a promis de donner à la Transition à travers le respect strict des lois en vigueur”, souligne la correspondance.
Boubacar Païtao
Source: Aujourd’hui-Mali