Le Mali, à l’instar des autres pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa), passe de l’analogique au numérique pour la radio et la télévision. C’est le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Manga Dembelé, qui a présidé le lundi 13 mai dernier la cérémonie d’ouverture de l’atelier national qui se tiendra durant deux jours, à l’hôtel Columbus de Bamako. Au cours de cet atelier, les participants vont s’imprégner des enjeux de la transition numérique, ainsi que les dispositions à prendre en direction des populations pour une transition numérique réussie au Mali.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, du ministre délégué chargé du Budget, son homologue chargé de la décentralisation, du conseiller technique du commissaire de l’Uemoa au Mali et de plusieurs invités de marque.
Il faut rappeler que cet atelier se tient sept ans après la signature de l’accord de Genève par l’Union Internationale des Télécommunications en 2006. Un accord demandant aux Etats membres de l’IUT de passer de l’analogique au numérique pour la radio et la télévision au plus tard en juin 2015.
C’est pourquoi, le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement a indiqué dans son allocution que le Comité National de Transition de la radiodiffusion analogique terrestre vers le numérique (CNTN) qui aurait dû atteindre sa vitesse de croisière en 2012 a été fortement perturbé par la crise politico-sécuritaire, survenue dans le pays. Le retard déjà perceptible avant ces évènements se creuse davantage et affecte tous les segments de l’architecture de la transition mise en place. Cependant, la feuille de route sous-régionale a permis de donner un second souffle à la transition malienne. » L’un des défis majeurs du passage au numérique dans notre pays est l’effort supplémentaire d’investissement que les opérateurs de radiodiffusion et les consommateurs seront appelés à consentir « , a-t-il ajouté.
Il a aussi indiqué que la transition vers le numérique s’est posée en terme de défis à tous les Etats, en particulier pour les moins avancés. «Ces défis se situent au moins à trois niveaux : au plan technique et technologique, il s’agit de convertir tout le système de diffusion existant en numérique sans interruption du service ; au plan économique, il faut faire face au coût du déploiement des systèmes de diffusion et de réception dans les foyers ; au plan socioculturel, la transition doit bénéficier à tous les citoyens sans exclusive» a-t-il expliqué.
Auparavant, Koffi Ngoyet, conseiller technique du Commissaire de l’UEMOA au Mali a rappelé que la vision de la commission de l’UEMOA sur la transition numérique consiste à mettre en cohérence un mouvement d’ensemble dans les 8 Etats membres de l’espace, associant tous les acteurs que sont les radios, les télévisions publiques, privées communautaires ou associatives, les populations, même les plus démunies ainsi que les Etats, qui en seront le maître d’œuvre.
Durant deux jours de travaux, les participants vont s’informer entre autres sur les enjeux de la transition numérique, les décisions prises au niveau régional, la vision de la commission de l’Uemoa sur la transition numérique, les dispositions à prendre en direction des populations pour une transition numérique réussie, de la feuille de route du processus de transition numérique nationale etc.
Clarisse NJIKAM