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Transition au Mali : Sabotages en marche ?

Les grèves à répétition de nombreux syndicats corsées par le chantage de l’UNTM (Union nationale des travails du Mali), le boycott du Conseil national de Transition (CNT) par un de politiciens…, sont autant de signes de tentative de déstabilisation de l’actuelle transition au Mali.

 

Dans un contexte de radicalisation et de persistance de la mobilisation contre le “gouvernement de transition et sa volonté de lutter contre la corruption”, la figure du “saboteur” refait surface.

Vous convenez avec nous que durant la période de contestation (fronde déclenchée par la Coordination des mouvements -**et associations, sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko-Cmas), les Maliens s’attendaient à voir les fantassins de l’UNTM accentuer la pression sur le défunt régime d’Ibrahim Boubacar Keita. Tout comme ils ont fait en 1991 contre le Général Moussa Traoré (paix à son âme).

Mais, curieusement, la troupe à Yacouba Katilé ne s’est pas montrée. De sources bien informées, nous apprenons qu’un portefeuille aurait été promis à Mme Katilé dans le gouvernement d’union nationale qui, malheureusement, n’a pu être que partiellement composé. C’est le coup d’Etat du 18 août 2020 qui est venu briser le “destin” ministériel de l’épouse du Secrétaire général de l’UNTM.

Nous avons alors vu des entrepreneurs politiques sortir du bois comme de fauves affamés par une longue période de disette, s’ajouter à l’iman qui ne pouvait pas leur dire non. Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) est ainsi né en phagocytant la Cmas, et on entendra plus que M5-FRP.

Comment le sabotage est devenu l’arme idéale des faibles (M5-RFP et UNTM) contre le puissant (CNSP) ? Cela nous amène à ouvrir le chapitre de la peur de se retrouver en prison de certains secrétaires généraux de syndicats affiliés à l’UNTM, comme le Syndicat national des travailleurs des impôts du Mali (S-Syntim). Mais également de certains présidents de partis politiques comme le MPR.

Il nous revient de constater que le S-Syntim dirigé par Ali Ousmane Daou, se mêle à la danse des sarabandes. En 2018 et sous IBK, il avait pris ses distances de l’UNTM. Il risque de perdre sa place. La grève est donc pour lui un moyen de chantage. Le jour où il sera demi, l’UNTM s’y opposera.

Quant à Choguel Maïga, il est toujours dans la tourmente. En effet, sa gestion a été épinglée dans un rapport du Vérificateur général en 2013. A l’époque, Choguel était Directeur général de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des Postes (AMRTP). Des irrégularités financières par rapport au recouvrement et la gestion du fonds d’accès universel (FAU), dont le montant s’élève à près de 12 milliards de F CFA.

Il est important de signaler que Choguel Maïga avait jeté tout son dévolu sur la présidence du Conseil national de la Transition (CNT). La composition de cet organe telle qu’annoncée ne lui laissant plus de chance de réaliser son rêve, il ne peut que vouer une haine viscérale au CNSP et au gouvernement de la transition. L’histoire retient que le tigre a brigué seul, lui seul et sans partage, tous les postes ministériels octroyés à sa formation politique, le MPR.

Ils sont nombreux, les Maliens qui ne comprennent pas l’attitude de la Centrale syndicale qui s’acharne contre les autorités de la transition. Avec des revendications dont elle n’a pas obtenu la satisfaction pendant six ans. Certains, excédés, vont jusqu’à dire que le Mali se porterait mieux sans eux.

De nombreux Maliens estiment également que les contestations en cours ne sont que des basses manœuvres savamment orchestrées par des entrepreneurs politiques qui n’ont rien proposé au peuple malien qu’une misère noire.

Abdoul Karim Dramé

Source : Mali Tribune

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