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Transition au Mali : Les 100 jours du gouvernement, bilan et perspectives

Dans un document rendu public par le cabinet du Premier ministre, la Primature revient sur les 100 jours de  Choguel Kokalla Maïga à la tête du gouvernement de la transition au Mali. Un bilan satisfaisant et des projets d’espoir.

11 juin 2021- septembre 2021, Choguel Kokalla Maïga conduit la politique gouvernementale de la transition après l’investiture du colonel Assimi Goïta comme président de la transition au Mali et la formation du gouvernement.

Fronts et grognes sociaux…

Selon le document, le Premier ministre  Choguel eût tout d’abord à affronter la question de la grogne sociale en multipliant des rencontres avec les différents centraux syndicaux (UNTM, CDTM et CSTM) entre juin et août 2021. Pour calmer ces grognes, au moment où la plus puissante centrale allait décréter des grèves illimitées, le gouvernement est passé à la vitesse avec l’harmonisation de la grille indiciaire des travailleurs régis par le Statut général de la Fonction publique, explique le document.

Dans ce même domaine social, le gouvernement envisage à court terme, l’organisation de la conférence sociale destinée à prendre en charge toutes les préoccupations du monde du travail et à refonder le pacte social, selon le cabinet du Premier ministre, à travers le document. « Les syndicats des surveillants de prison et des greffiers et secrétaires de Greffe sont en passe d’obtenir un accord », promet le communiqué. Dans la description des acquis du gouvernement en ses 100 jours on peut citer le paiement de 6 mois d’arriérés de salaires des travailleurs des chemins de fer, le règlement des droits des partants volontaires à la retraite et les  compresses, qui trainaient depuis près de 30 ans.

Paix et Sécurité…

Le gouvernement Choguel définit la question sécuritaire comme condition sine qua non pour la tenue du scrutin référendaire et des élections générales de 2022 d’où la réussite de la transition. A en croire le document de presse, le secteur sécuritaire reste la boussole centrale du PAG qui a défini le modus operandi des actions prévues dans ce domaine.

Sur la sécurité, dans le cadre de l’opération Maliko, il s’agit de renforcer les effectifs par des recrutements et des renforcements de capacité dans tous les corps de l’armée et de sécurité pour un meilleur maillage du territoire. Renforcer les vecteurs aériens et poursuivre la construction de « Bulles de sécurité » pour mieux faire face à la guerre asymétrique.

Sur les acquis, selon le document, les efforts déployés ces derniers mois ont permis une amélioration notable de la sécurité en maints endroits du territoire national et la baisse du niveau de violence. « Cette situation résulte de la multiplication des patrouilles de courte, moyenne et longue portée, qui visent à rechercher et à détruire les groupes armés terroristes », ont précisé les responsables du cabinet.

Sur la paix, parlant de l’Accord issu du processus d’Alger, le Premier ministre compte mettre en place un « cadre inter-Malien pour la mise en œuvre de l’Accord». Il est confié que le processus de DDR/ Intégration se poursuit à travers le processus d’intégration d’ex-combattants issus des mouvements signataires et le retour au sein des Forces armées de 860 anciens déserteurs. Le processus connait des avancées, sans préjudice, selon le document et fait savoir que des détails techniques en cours de discussion entre le gouvernement et les Mouvements signataires de l’Accord sur les quotas des ex-combattants à intégrer et à insérer dans les corps de l’État et dans la vie socioéconomique. Et en ce qui concerne, les groupes d’auto-défense, à travers le document, le gouvernement compte opter pour l’approche communautaire en cohérence avec les initiatives de stabilisation du Centre.

Reformes politiques et institutionnelles

Dans ce domaine, les acquis sont plutôt les différentes rencontres d’échanges que le Chef du gouvernement a eus autour des grandes questions avec l’ensemble de la classe politique, de la société civile et de toutes les forces vives de la nation, les  religieux, les chefferies traditionnelles, les personnes handicapées, les Chambres des métiers et les Chambres consulaires, les organisations des femmes et des jeunes, les syndicats, l’ensemble des segments de la société malienne. Pendant ces périodes, le chef du gouvernement a recueilli des avis qui ont conclu les besoins en besoin de sécurité, de justice et de réforme (refondation). Cette refondation, à s’en tenir au document concerne tous les fondements de notre société et tous les secteurs : Armée, école, Santé, foncier, gouvernance, lutte contre la corruption et l’impunité, etc.

Les Assises nationales de refondation (ANR), l’organe unique et les élections

Sur une période de 9 à 10 semaines sur l’ensemble du territoire, des assises seront organisée sur 4 questions essentielles la relecture de la loi électorale et la charte des partis politiques, l’élaboration de l’avant-projet de la constitution et tenue du referendum constitutionnel. La Primature promet que la mise en place de l’Organe unique indépendant de gestion des élections n’est pas liée au calendrier des Assisses nationales et serait sans préjudice du chronogramme des élections. Sur l’organisation des élections générales, les opérations spéciales ont permis l’enrôlement dans le fichier électoral de 760 000 électeurs. D’autres opérations d’enrôlement des Maliens établis à l’extérieur et le traitement de leurs données sont prévus entre septembre et octobre 2021, révèle le document. Il conclut que les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021. Et que parallèlement, le processus de réorganisation territoriale se poursuit et l’introduction desdits projets de textes y relatifs en Conseil des ministres est prévue en octobre-novembre 2021.

En définitif, selon le communique du cabinet, sur le même chantier de la régionalisation, une instruction du Premier ministre relative au transfert des services techniques déconcentrés de l’État aux collectivités territoriales serait dans le circuit de signature.

On peut noter aussi dans les actifs des 100 jours, dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État, l’économie de la somme de 100 milliards, 900 millions par le ministère de l’Économie et des Finances sur le budget 2021. Cette économie aurait permis d’affecter des ressources  supplémentaires de 71 milliards à la Défense militaire, 10 milliards pour l’école et l’entretien routier et 10 autres à la Santé, l’Assainissement et 10 aux dépenses sociales. Sans oublier les 100 milliards de l’aide de l’Etat dans le cadre de soutien contre l’impact négatif de Covid-19 au Mali. Plusieurs actions des visite de courtoisie et de galvanisation effectués au prés des FAMa et des paysans, des subventions de l’Etat et le démarrage te plusieurs projets agricoles, ont été cités par le document sur les 100 jours du gouvernement de la transition au Mali.

Koureichy Cissé      

Source: Mali Tribune

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