Le Mali a un nouveau Parlement. Les résultats définitifs des élections législatives sont tombés le jeudi dernier. Désormais, les 147 députés de la 6e législature sont connus et vont prendre part à la rentrée parlementaire aujourd’hui 5 mai, selon un communiqué du secrétariat général de l’Assemblée nationale.
Difficile accouchement, peut-on dire, en raison de l’insécurité qui a contraint les autorités à proroger par deux fois le mandat des élus. Etait-il possible d’organiser les élections dans un climat d’insécurité ? Le déclic est finalement venu du Dialogue national inclusif qui en a fait une exigence !
La date du mois de mai était prévue pour obtenir un nouveau Parlement. C’est fait alors que les plus sceptiques avaient prédit une situation politique et institutionnelle inédite. Mais, le génie malien a fait son travail malgré les contraintes de l’heure : insécurité, absence de l’Etat dans une partie du terroir, pandémie de Covid-19. Des difficultés, on peut continuer en citer malgré la programmation définitive des résultats par les Neuf Sages de la Cour constitutionnelle. Cependant, il n’est un secret que certains tentent toujours de croire à une erreur matérielle.
La prochaine bataille, c’est la composition du bureau de l’Assemblée nationale. La grande équation reste comment installer un président ? Au sein même du parti au pouvoir, le RPM, difficile d’avoir un consensus. Du côté des alliés, on mise également sur le parti Adema/PASJ mais il faut attendre voir l’ambiance au sein du Parlement et des états-majors des partis politiques. D’autres alliés du pouvoir s’en sortent également avec des élus et auront leur mot dire : le MPM de Hadi Niangadou, l’Asma/CFP, l’UDD et dans une moindre mesure la CODEM.
En attendant, c’est la fin de l’accord politique de gouvernance d’où l’impératif d’un nouvel attelage gouvernemental. Mais, toujours est-il que le dernier mot revient au chef de l’Etat.
Alpha Mahamane Cissé
L’Observatoire