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Traitement à la chloroquine du Covid-19 : “Ce qu’on dit sur les effets secondaires est délirant”, estime le professeur Raoult

Alors que la France vit son 5e jour de confinement, le Professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, et directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée depuis 2011, reste persuadé que le traitement du Covid-19 par la chloroquine, conjugué à un dépistage massif de la population, est la solution ultime pour contrôler l’épidémie.

 

Avec son look détonnant et son franc parler, le Professeur Didier Raoult est aujourd’hui considéré comme l’un des scientifiques les plus influents de la planète. Comme il le dit lui-même ce samedi dans La Provence, c’est “une star mondiale dans son monde”. Récemment approuvés par Donald Trump pour les USA, ses essais de traitement du Covid-19 par la chloroquine, un antipaludique connu, combinée avec une autre substance active, l’azithromycine, ont montré des résultats très encourageants à Marseille, où après 6 jours de soins, 75% des patients testés ont été guéris du virus.

“Ce n’est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants”

Malgré tout, en France, certaines voix scientifiques font état d’effets secondaires dangereux, notamment cardiaques, et ne semblent pas complètement convaincues par ce traitement à la chloroquine. “Ce qu’on dit sur les effets secondaires est tout simplement délirant, déplore Didier Raoult. Ce sont des gens qui n’ont pas ouvert un livre de médecine depuis des années. Plus d’un milliard de gens en ont bouffé, les personnes qui souffrent de lupus en prennent pendant des décennies… Je connais très bien ces médicaments, j’ai traité 4 000 personnes au Plaquénil depuis 20 ans”, explique-t-il.

 

“Dépister, c’est du bon sens”

En plus du traitement à la chloroquine, le professeur Raoult prône le dépistage massif, comme en Corée du Sud, où malgré une forte épidémie, il n’y a eu que très peu de morts (moins de 100), et pas de confinement généralisé. Dépister, “c’est du bon sens”, estime l’infectiologue. “Pour l’instant, les cas graves sont ceux qui ne sont ni détectés, ni traités et qui arrivent avec une insuffisance respiratoire très grave, détaille-t-il. Ils vont directement en réanimation et ils vont mourir là-bas. Si on dépiste et que l’on traite les gens précocement il y a forcément plus de chance de les sauver que 48 heures avant la phase terminale”. Selon lui, l’absence de dépistage généralisé n’est pas une question de stratégie, mais de “choix politique”.

“Pour l’instant, on a plus de chance de mourir d’autres choses que du Covid-19”

Alors que la France compte à ce jour plus de 12 000 contaminés et plus de 450 décès, Didier Raoult dénonce la psychose ambiante autour du Coronavirus. “Pour l’instant, on a plus de chance de mourir d’autres choses que du Covid-19, assure-t-il. Le grand âge, les comorbidités et la prise en charge tardive sont des facteurs de mortalité. C’est peut-être inentendable, mais c’est la réalité. La seule chose qui m’intéresse sont les datas, les données brutes. Les données vont rester, les opinions, elles, changent… Je ne dis pas l’avenir, mais je ne suis absolument pas terrifié”.

Fred Azilazian

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