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Tragédie à Bamako : Belmoktar sème l’horreur

Vendredi soir, aux environs de minuit, des déflagrations retentissent à la Terrasse, un bar-restaurant situé au Quartier Hippodrome. Jets de grenades, suivis d’intenses fusillades, le bilan macabre est lourd après le passage du ou des assaillants. Au moins cinq (05) corps étaient étendus sur le sol, et aussi près d’une dizaine de blessés. L’on y retrouve trois Maliens et deux Européens.

La piste terroriste fut immédiatement privilégiée. Et vingt-quatre heures seulement, le groupe Al Mourabitoune de l’Algérien Belmoktar, alias le Borgne, a revendiqué les faits.

 La capitale malienne, Bamako, vient d’être frappé, sinon victime, d’un triste et lâche attentat dans la nuit du vendredi au samedi dernier. C’était exactement aux environs de minuit, heure locale, dans le bar-restaurant  » La Terrasse « , situé à l’Hippodrome. Un quartier populaire de la Commune II du District de Bamako. La Terrasse est située, en effet, sur la fameuse Rue Princesse, bondée de lieux de loisirs (bars, restaurants, boites ou dancing, …). Le coin est généralement fréquenté par les jeunes mais aussi et surtout par des nombreux expatriés.

Vendredi soir, donc, la Terrasse fut la cible d’un attentat qui continue de faire couler de la salive et des larmes. Selon nos premiers témoignages, à un certain moment de la nuit alors que les clients dégustaient leurs menus, un homme cagoulé fit son apparition sur les lieux. Il s’en est ensuite suivi d’intenses coups de feu. Mais, auparavant, l’individu avait pris soin de jeter plusieurs grenades (offensives selon les spécialistes) dont certaines resteront intactes après son passage.

Des voisins auraient aperçu deux individus, au moins, entrain de garer leur véhicule, de type 4×4, dans la rue adjacente contigüe au Tamana, un autre bar-restaurant.

Apparemment, le deuxième individu servait de chauffeur et de couverture après la fusillade. Tous les deux étaient cagoulés, d’après les mêmes témoignages. Bref, la fusillade aurait duré près d’une dizaine de minutes. Et au moment de se retirer, les assaillants auraient croisé une patrouille de police. Sans suite !

Après le passage des deux individus, le tableau dressé était très sombre. Cinq corps gisaient par terre. Parmi eux, l’on a dénombré trois nationaux, des Maliens, dont un agent de police et un gardien de nuit. Les deux autres sont des Occidentaux, un Français et un Belge.

Il y a eu également de nombreux blessés dont des cas graves. Trois ressortissants Suisses y figuraient. Ils ont immédiatement  été conduits à l’hôpital Gabriel Touré pour les premiers soins. Le lendemain, deux Suisses furent évacués sur Dakar, la capitale  sénégalaise.

Au beau milieu de la nuit, tout Bamako fut parcouru par les rumeurs d’une attaque. La piste terroriste fut rapidement privilégiée par les enquêteurs. Et cela ne tarda pas à être confirmé. Car, dès le samedi, le groupe Al Mourabitoune, à travers un canal mauritanien, revendique les faits. Il est dirigé, on le sait, par l’Algérien Belmoktar, alias le Borgne.

Dans un message en arabe diffusé par ses soins, Belmoktar indique avoir fait payer à la France la mort de Hamed Tilemsi, ancien chef du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et la Justice en Afrique de l’Ouest).

Le MUJAO et le groupe de Mokhtar Belmokhtar avaient fusionné pour devenir le groupe jihadiste al-Mourabitoune. Avant sa mort, Ahmed Tilemsi était devenu le bras droit de Mokhtar Belmokhtar, désormais seul chef du groupe. Al-Mourabitoune mène régulièrement des attaques terroristes dans le nord du Mali. C’est la raison pour laquelle l’armée française a ciblé plusieurs de ses opérations contre ce groupe au cours des derniers mois.

Faut-il rappeler que c’est ce mouvement qui avait pris possession de la ville de Gao, en 2012, en chassant les éléments du MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad). Il y avait été aussi chassé, à son tour, par l’Armée française en janvier 2013. Ahmed Tilemsi qui s’était éclipsé, fut récemment abattu par l’Armée française. A l’heure actuelle, des recherches sont menées pour retrouver les deux individus. Deux suspects qui avaient été interpellés dans la matinée du samedi 07 mars, n’auraient rien à voir avec les faits.

En attendant, c’est l’alerte maximale. Les autorités du pays veillent sur le cours des évènements. Le Chef de l’Etat, M. Ibrahim Boubacar Kéïta, accompagné du Premier ministre et de certains membres du gouvernement, a rendu visite aux blessés à l’hôpital Gabriel Touré pour leur souhaiter prompt rétablissement. Il s’est également rendu sur les lieux des tueries. Tous les regards se dirigent maintenant vers les enquêteurs.

B.KONÉ

source : LE MALIEN

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