Quelques heures après la mutinerie contre le pouvoir d’IBK, la CEDEAO a, dans un communiqué rendu public hier soir, annoncé des mesures fortes contre le Mali. L’Organisations ouest-africaine exige un retour à l’ordre constitutionnel, annonce suspendre le Mali, fermer ses frontières avec le pays et demande la montée en puissance de sa force en attente.
Cette organisation sous-régionale, qui avait formulé, dans le cadre de sa médiation, une batterie de recommandations sans succès pour une sortie de crise sociopolitique que le pays traverse, condamne avec la plus grande fermeté le renversement par les militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu d’IBK. Elle » dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel
« . Elle exige, à cet effet, » la libération du président IBK et tous les officiels arrêtés « . Elle rappelle aux militaires impliqués leur responsabilité sur la sureté et la sécurité du président et des personnes arrêtées.
L’Organisation annonce » suspendre le Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel « . Cela conformément au Protocol additionnel sur la Démocratie et la Bonne gouvernance. Elle décide aussi de fermer ses frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali. Elle invite tous ses partenaires de faire de même.
De plus, la CEDEAO » demande la montée en puissance immédiate de sa Force en attente » et » mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs « . Elle a pris également la décision de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel et s’autosaisit de la situation au Mali.
M.S.C
Source : l’Indépendant