À Bandiagara, au cœur du pays dogon, l’insécurité liée à l’extension du terrorisme djihadiste et aux affrontements intercommunautaires, a frappé de plein fouet le secteur du tourisme, pilier de l’économie locale. Les guides et les danseurs traditionnels sont forcés de se reconvertir, raconte ce blogueur malien.
Bandiagara pleure son âge d’or du tourisme aujourd’hui révolu. Mondialement connu pour ses danseurs traditionnels dogons, qui s’exhibent avec des masques lors des grandes cérémonies ou lors de passages de touristes, Bandiagara souffre énormément de la crise qui a frappé le plateau dogon.
“Si c’est pour parler du tourisme à Bandiagara, nous ne sommes pas trop intéressés, car ça ravive des souvenirs extrêmement douloureux”, me lance un ancien guide touristique, reconverti tout récemment en vendeur de carburant à la sauvette.
À Bandiagara, comme partout dans le centre du Mali, l’insécurité a lourdement plombé le tourisme, qui y représentait 25 % de l’économie, selon les autorités locales. Transporteurs, piroguiers, hôteliers : tous se sont retrouvés au chômage
courrierinternational.com