Le président, Ibrahim Boubacar Kéita, a exprimé, vendredi, sa “profonde” reconnaissance à la communauté internationale en général et à l’Algérie en particulier pour leurs efforts ayant permis le paraphe à Alger de l’accord de paix et de réconciliation au Mali.
« Il me plait, à partir de cette tribune, d’exprimer au nom du peuple et du Gouvernement maliens notre profonde reconnaissance au président frère, Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu’au Gouvernement et au peuple algériens pour avoir abrité et facilité les négociations entre les parties maliennes, lesquelles ont été couronnées par le projet d’accord paraphé récemment à Alger par le gouvernement malien », a souligné le président Kéita lors de son intervention devant les participants à la Conférence économique internationale de Charm el Cheikh (Egypte).
« Le président Bouteflika a, dès le début, soutenu le Mali, pays frère et voisin, pour lui permettre de recouvrer paix et stabilité », a affirmé le président IBK.
L’accord de paix et de réconciliation au Mali a été paraphé le 1 mars à Alger au terme de cinq rounds de négociations entre les belligérants maliens sous l’égide de l’Algérie, chef de file de la médiation internationale.
Lors de la session plénière du Parlement européen qui s’est tenue, lundi dernier à Strasbourg, les eurodéputés ont souligné que l’Accord issu du processus d’Alger était « crucial » pour la paix et la réconciliation au Mali, le considérant comme » modèle à suivre pour le règlement d’autres conflits dans la région ».
Une semaine après l’attentat, La Terrasse rouvre ses portes
« Revenir à la Terrasse, c’est notre façon de lutter, à notre manière. » Assis tout seul à une petite table, Mohamed est le tout premier client mais pas n’importe lequel. Il est le frère du gérant. « On espère qu’il y aura du monde même si les évènements de vendredi 6 mars planent encore dans les têtes, mais nous espérons qu’il y aura des gens comme moi qui vont avoir le courage », explique-t-il.
Pour Joëlle, la nièce du patron attablée au bar ce n’est pas une question de courage, ni de peur : « On a un peu tout vécu ici entre le coup d’Etat, Ebola, la guerre donc voilà non je n’ai pas du tout peur. J’ai même laissé les enfants à la maison sans crainte et je suis là pour montrer que quoiqu’il arrive on ne se laissera pas faire. »
La motivation est la même pour cet ancien policier français de passage au Mali. Il s’est assis volontairement là où le premier client a été tué vendredi dernier. « La symbolique est tout à fait là, on est ici à l’endroit où se trouvait ce pauvre garçon qui a été tué, détaille-t-il. Quand j’étais en France et que j’ai entendu ce drame, j’ai tenu personnellement dès que l’établissement serait ouvert à démontrer qu’en fait la terreur n’a pas sa loi au Mali, ni à Bamako. »
Bamako ou Paris, c’est finalement la même chose explique, Madani : « Finalement, où est-ce qu’on est à l’abri maintenant dans ce monde chaotique ? Qu’on soit ici à Bamako, à Paris et je ne sais où on n’est à l’abri nulle part. Donc tant qu’à faire faisons, on est là. » Maliens, Libanais ou Français, ceux qui étaient présents samedi soir, faisaient partie du premier cercle d’amis et de proches. Les serveuses, elles, encore sous le choc se sont une à une décommandées pour cette soirée pas comme les autres.
La 2e édition du Salon du livre de Ségou se tiendra du 22 au 25 mai 2015
Après la première 1ère édition tenue du 18 au 21 avril 2014, la 2e édition du Salon du livre de Ségou se tiendra cette année du 22 au 25 mai. En tout cas, c’est ce qui ressort de la conférence de presse animée le samedi 7 mars à la Maison de la presse par le commissaire général du Salon, Mamadou Macalou. Selon le commissaire général du Salon, cette rencontre du donner et du recevoir se veut, à l’instar des autres salons du livre dans la sous-région, un événement national réunissant dans la cité des Balanzans, l’ensemble des écrivains du Mali et d’ailleurs, les acteurs de la filière du livre, les élèves, étudiants et chercheurs, les opérateurs culturels et des sommités de la culture africaine. À l’en croire, ce salon se veut un cadre de rencontres et d’échanges et un marché de livres et de produits touristiques avec la participation de plusieurs maisons d’édition africaines, européennes et américaines. Parrainée par l’honorable Soumaïla Cissé, député et écrivain (auteur du livre «De belles années au service de l’intégration régionale»), cette 2e édition aura pour thème : «Changer en échangeant».
L’opération Zekene lancée
Selon nos confrères du Sahélien, les Forces armées maliennes (Fama) ont organisé une opération conjointe de 45 jours avec l’armée mauritanienne et la force Barkhane. Elle se déroule dans la zone allant de la forêt Wagadou à 70 km de la frontière mauritanienne jusqu’à Labezanga à la frontière nigérienne, selon le Colonel Boureima Haïdara, commandant du théâtre d’opération Maliba.
L’opération baptisée Zekene rentre dans le cadre du projet de lutte contre le terrorisme du G5 Sahel. «C’est un partenariat élargi entre les pays du G5 sahel» confirme le Colonel Boureima Haïdara. L’opération Zekene n’a pas que des ambitions militaires : «nous avons aussi comme objectif d’apporter des soutiens médicaux aux populations des zones où nous opérons et d’élaborer une stratégie de communication avec elles», mentionne le colonel Haïdara.
Cette opération anti-terroriste, qui prendra fin le 15 de ce mois, compte 88O soldats, dont 500 Mauritaniens, 25O Maliens et 130 de la force française Barkhane. Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Il a été créé en mi-février 2014 par la Mauritanie, le Niger, le Burkina, le Tchad et le Mali.
Hommage rendu au jeune sergent tué dans l’attentat
Sous un soleil de plomb, un peu après 16h00, le cercueil du jeune sergent de 27 ans recouvert du drapeau national a été présenté à ses camarades policiers, à sa famille, aux amis et aux officiels présents. Parmi eux, le secrétaire général du ministère de la Sécurité et le directeur général de la Police.
La photo du jeune sergent, Cheick Oumar Dembélé, a ensuite été déposée sur une chaise en métal devant sa dépouille mortelle. Puis, le commissaire du troisième arrondissement où le jeune policier travaillait a prononcé l’oraison funèbre et rendu hommage à la courte carrière du sergent. «C’était son premier poste et son dernier…il a été assassiné lâchement par des apatrides et des terroristes, ou que sais-je encore», a déclaré son supérieur qui s’est ensuite adressé au défunt avec une promesse. «Ta disparition demeurera un stimulant dans la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes», a promis le commissaire.
L’assistance s’est ensuite retrouvée autour du cercueil pour une prière aux morts, avant de se diriger en cortège vers le cimetière. En pleurs, certains de ses de camarades de promotion avaient du mal à cacher leur peine face à cette disparition. Les plus stoïques affichaient haut et fort leur détermination à arrêter les auteurs de l’attaque. «Nous ne dormirons pas tant qu’ils seront en fuite», a promis l’un d’eux.
Le maire à plusieurs identités
Élu maire de la Commune urbaine de Sikasso en 1998, sous les couleurs de l’Adéma, Mamadou Tangara, il s’agit de lui, garderait plusieurs identités politiques. Tantôt, il est de l’Adéma, tantôt du Rpm. En effet, élu maire en 1998 sous les couleurs de l’Adéma, le très controversé maire vire au Rpm en 2001 avant de faire un crochet au Mouvement citoyen en 2004, où il échoue aux communales. Il revient en 2009 à l’Adéma où il sera élu maire. L’homme aux multiples identités politiques s’était également prononcé pour le soutien à Soumaïla Cissé de l’Urd, en 2012. Et selon d’autres informations, l’homme aurait l’intention de virer au Rpm, si n’est pas déjà fait. Pourquoi cette inconstance politique chez Monsieur le maire ?
Des civils enlevés par des jihadistes à la frontière nigérienne
Le véhicule transportait trois civils. Il était en territoire malien en direction du Niger voisin peu avant la localité de Bani Boungou, lorsque des hommes armés ont surgi. Un coup de feu tiré en l’air, le véhicule 4×4 est immobilisé, deux des occupants sont arrêtés et conduits vers une destination inconnue.
Selon le rescapé, ses parents ont été enlevés par des jihadistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui les accusaient d’informer leurs ennemis, c’est-à-dire les forces étrangères présentes dans le Nord, ainsi que l’armée malienne.
Ce n’est pas la première fois que des civils sont enlevés pour cette raison dans le Nord. Dans la seule région de Kidal par exemple, en quelques mois, au moins cinq civils accusés d’informer les forces adverses ont été enlevés et tués par les islamistes. Dans la région de Tombouctou, au nord-ouest, des civils ont été également enlevés pour les mêmes raisons ces derniers mois.
Autres civils dans le collimateur des jihadistes : ceux dont les camions sont affrétés par la mission de l’ONU pour le transport. Plusieurs de ces camions ont été brûlés dans la région de Kidal, et plus récemment dans la région de Gao.
Communique de Presse N°003/2015/AMDH
«L’attaque meurtrière des citoyens maliens et des ressortissants des pays amis sur la Terrasse ne doit pas rester impunie». L’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et ses organisations partenaires sont choquées par cet acte lâche et barbare. L’AMDH et ses organisations partenaires condamnent avec énergie cet acte qui constitue des crimes. Dans la nuit du 6 au 7 mars 2015, un commando lourdement armé a attaqué le restaurant « Terrasse » situé dans le quartier Hippodrome faisant 5 morts dont 3 maliens, un français et un belge, et 8 blessés. Rappelons qu’à la veille, une cache d’armes aurait été découverte dans la forêt de Mandé dans les environs de Bamako. L’AMDH et ses organisations partenaires encouragent les autorités maliennes à diligenter des recherches et enquêtes afin d’arrêter et de poursuivre les auteurs de cette attaque. L’AMDH et ses organisations partenaires présentent ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaitent prompt rétablissement aux blessés. L’AMDH et ses organisations partenaires exhortent les autorités maliennes avec l’appui de la communauté internationale à doubler de vigilance afin de mieux assurer la sécurité des maliens et celle des ressortissants des pays amis.
Fait à Bamako le 07 Mars 2015
Me Moctar MARIKO
Président AMDH
Source: Le Débat