En fin de la semaine dernière, dans une lettre adressée à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le président du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a pointé du doigt les torpilleurs de l’accord. Il s’agit ni plus ni moins que de la CMA.
« Trop, c’est trop ». Cette fois ci, le président du Comité de suivi de l’accord de paix au Mali, Ahmed Boutache, a eu le courage de dire la vérité sur les motifs du retard de l’application de l’accord pour la paix. Selon lui, l’origine des blocages dans l’application de l’accord de paix au Mali est liée à la mauvaise foi de la CMA. Cela n’est qu’un secret de polichinelle.
Apparemment, la déclaration d’Emmanuel Macron a-t-elle fait « mouche?». On peut répondre par l’affirmatif. Lors de sa visite à Gao, ce dernier avait interpellé le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika, sur le retard dans l’application de l’accord pour la paix.
Dès lors, tout le monde savait que les lignes allaient bouger. Il s’agit surtout de sa concrétisation sur le terrain en commençant par la libération du camp I de Kidal.
Ce camp initialement est prévu pour servir de base aux soldats du Moc (les patrouilles communes entre signataires de l’accord de paix et les militaires maliens).
La CMA va-t-elle obtempérer ? Certainement, mais à son rythme, c’est-à-dire nonchalamment.
Dans tous les cas, Ahmed Boutache menace de fermer « le robinet ». Toutes choses que la CMA pourrait craindre. Mais, déjà elle rejette les accusations à travers Ould Sidati, un membre de la CMA, comme d’habitude.
Levy Dougnon
Source: lesechos