Le gouverneur de la Région de Tombouctou, Adama Kansaye, a présidé mardi dernier, une rencontre sur le Programme de soutien aux économies locales du Delta intérieur du Niger (PSEL-Delta).
L’objectif de cette rencontre était d’informer et d’édifier les membres du Comité régional d’orientation de coordination de suivi des actions de développement (CROCSAD) sur le PSEL-Delta, ses enjeux, ses objectifs, la stratégie de mise en œuvre etc…
A l’ouverture des travaux, le gouverneur relèvera que l’évolution du contexte socio-politique et sécuritaire depuis 2012 a aggravé la situation dèjà précaire des populations, entrainant un regain de tension et d’insécurité dans le Delta.
C’est dans ce contexte que la coopération suisse et ses partenaires ont perçu la nécessité de s’engager dans la mise en œuvre d’une initiative dénommée Programme de soutien aux économies locales du Delta intérieur du Niger (PSEL-Delta) visant à réduire de façon significative et durable la pauvreté. Le PSEL-Delta est en fait la suite du PACY 2 (Programme d’appui aux économies locales des collectivités du Cercle de Youwarou et de Niafunké).
Adama Kansaye a rappelé que « depuis maintenant plus d’une décennie, le gouvernement du Mali a fait de la lutte contre la pauvreté, une priorité nationale tout en la plaçant au cœur de l’ensemble des politiques publiques et en a fait le principal instrument de négociation avec les partenaires techniques et financiers ».
Pour participer à la concrétisation de cette volonté politique, la coopération suisse à travers Helvetas Swiss Intercoopération/Afar (Association pour la formation pour l’autopromotion rurale), a décidé d’accompagner la Région de Mopti et une partie de celle de Tombouctou (Cercle de Niafunké), deux Régions pauvres en dépit de leurs potentialités humaines et naturelles.
Le coordinateur du programme Dramane Koné a expliqué aux participants à la rencontre venus de toute la Région de Tombouctou, que le PSEL-Delta s’inscrit dans l’esprit du développement d’espaces socio-économiques, entamé dans les phases précédentes. Il est basé sur le développement de filières porteuses, le renforcement des capacités des acteurs, la création de marchés nouveaux, l’amélioration de la production et de la productivité des espaces agro-sylvo-pastoraux ainsi que sur la valorisation des potentiels propres à chacun des 4 Cercles qu’il couvre (Niafunké,Youwarou, Mopti et Téninkou).
Le programme devrait permettre d’augmenter les revenus de 150 000 personnes, dont des groupes vulnérables. Il démarre cette année et sera bouclé en 2019.
M. SAYAH
Amap-Tombouctou
Source : L’ Essor