Le point de presse numérique du Centre des médias régionaux pour l’Afrique du Département d’État américain, a accueilli le 28 août dernier, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan, Tom Perriello, qui a expliqué que le problème général de cette guerre reste celui de plus de 25 millions de personnes confrontées à des formes de faim aiguë, un million de personnes souffrant de famine et 10 millions de personnes contraintes de fuir leurs foyers.
L’envoyé spécial Perriello a donné un compte rendu des pourparlers du groupe ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan). Il a passé en revue les progrès réalisés par les États-Unis et leurs partenaires internationaux sur les priorités humanitaires, notamment l’élargissement des voies d’accès, et a souligné la nécessité continue d’étendre l’aide humanitaire à d’autres régions pour aider le peuple soudanais.
A en croire le conférencier du jour, l’ampleur des souffrances au Soudan choque véritablement les consciences et elle est rarement couverte comme elle le mérite, que ce soit par les médias occidentaux, africains ou du Golfe.
Après avoir salué les quelques rares bonnes nouvelles concernant l’évolution des initiatives récentes, M. Perriello a fait savoir que le problème général reste celui de plus de 25 millions de personnes confrontées à des formes de faim aiguë, un million de personnes souffrant de famine et 10 millions de personnes contraintes de fuir leur foyer.
“Le peuple soudanais souffre depuis bien trop longtemps, avec 16 mois de guerre et les horreurs quotidiennes des bombardements des RSF, des bombardements aériens des SAF et des atrocités commises notamment contre les femmes et les enfants, qui en sont les principales victimes”, déplore-t-il.
Selon l’envoyé spécial, la première priorité de son pays a été d’examiner trois voies d’accès aux zones de famine et de faim aiguë. Nous avons pu obtenir un accord sur l’ouverture de la frontière d’Adré, des accords de la RSF et des SAF pour garantir l’accès le long de ces voies, ainsi que des engagements de garanties d’accès par la route de Dabbah en provenance de l’est de Port Soudan, dit-il.
En ce qui concerne la cessation des hostilités, il dit avoir constaté malheureusement un manque de volonté politique pour que les parties cessent les combats. En fait, la volonté politique s’accélère. Selon lui, il y a deux solutions à ce problème. Premièrement, ajoute-t-il, il est important de comprendre que même en temps de guerre, le droit international humanitaire et la protection des civils doivent être respectés. Deuxièmement, nous devons trouver un moyen de réunir les parties pour mettre un terme à cette guerre qui fait souffrir des millions de personnes au Soudan et qui se propage de plus en plus dans les pays voisins. Les États-Unis sont de loin le plus grand donateur humanitaire, ayant contribué à hauteur de plus d’un milliard de dollars depuis le début de la guerre pour répondre aux besoins humanitaires d’urgence au Soudan ainsi que pour soutenir les pays voisins qui ont ouvert leurs frontières aux Soudanais. “Nous continuerons de travailler avec de nombreux alliés dans le monde pour accroître ce soutien”, assure-t-il.
Les États-Unis espèrent en fait lancer ces pourparlers en avril, puis en mai, puis en juin et nous avons senti que nous devions aller de l’avant avec cette approche, et je pense que les résultats, espérons-le, sont ceux qui peuvent donner aux gens un sentiment d’espoir. Mais ce doit être quelque chose qui n’est que le début et non la fin des progrès de cette initiative, conclut l’envoyé spécial, Tom Perriello.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune