Des centaines de Loméens ont pris part dans trois différents quartiers de la capitale togolaise à des réunions publiques de la coalition des quatorze partis de l’opposition après plusieurs semaines de suspensions de manifestations. On a parlé de longévité au pouvoir, de l’alternance, du dialogue… Plusieurs centaines de personnes sont sorties pour écouter les responsables politiques.
Baguiga en périphérie est, Agoè-Zongo à la sortie nord et Avénou à l’ouest ont accueilli les délégations de la coalition des quatorze partis de l’opposition. On parle de la situation politique, on fait le point sur le dialogue suspendu depuis le 23 mars et la remobilisation des troupes pour les prochaines manifestations.
A Avénou, c’est le Dr François Kampatib, conseiller du président de l’alliance pour le développement et la démocratie intégrale qui annonce que l’heure a sonné pour le Togo de changer. « Retour à la Constitution de 1992, parce que désormais aucun président ne va plus prétendre de rester plus de dix ans. »
Sur le dialogue suspendu depuis le 23 mars, on attend les deux facilitateurs, Nana Akufo-Addo du Ghana et le professeur Alpha Condé de la Guinée Conakry, tous deux désignés par la Cédéao pour faciliter le dialogue entre les Togolais. « Le régime ne voulait pas du tout qu’il soit dit que la Cédéao reconnaît que le pays est en crise. Et que la Cédéao nomme formellement deux facilitateurs, c’est déjà une victoire pour ce peuple, c’est déjà signe que la sous-région a écouté le cri des Togolais et sait qu’il se passe quelque chose d’anormal au Togo », estime Brigitte Kafui Adjamago-Johnson.
Selon la coalition des quatorze partis de l’opposition, elle a demandé l’autorisation de tenir les réunions à neuf endroits, le gouvernement en a accordé trois. Ces réunions se sont déroulées sans incident, un satisfecit déclare la coordinatrice de la coalition.
RFI