Pour ceux qui ne savent pas, le conflit qu’il y a entre Joseph Kabila et Tiken Jah de Facoly ne date pas d’aujourd’hui. Un vieux problème qui refait surface.
Selon le gouvernement congolais, l’artiste Tiken Jah a fait « une fausse
déclaration » pour l’obtention de visa à l’ambassade de la Republique democratique du Congo (RDC) à Paris. « Il a eu un problème avec le service d’immigration qui a constaté que les déclarations qu’il a faites à Paris, à notre ambassade, ne correspondaient pas avec l’activité qu’il voulait faire pendantson séjour ici », a fait savoir le ministre des médias et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende,
« D’une part, c’est du tourisme, et d’autre c’est une activité professionnelle. L’immigration a estimé de lui interdire l’entrée sur le territoire », a-t-il ajouté.
Le fond du problème
L’artiste savait pertinament que le président congolais ne le laisserait jamais entrer à Kinshasa s’il venait en tant qu’artiste pour un spectacle. Tiken Jah sait très bien que Joseph Kibila n’aime pas sa tête pour ses critiques acerbes envers le pouvoir de Kinshasa. L’artiste n’a jamais été tendre quand il s’agit de parler de Kabila fils, parce qu’il fait partie selon lui des chefs d’Etat africains qui chercheraient à s’occrocher au pouvoir.
Sinon comment peut-on comprendre qu’un artiste de renommée internationale comme lui chercherait-il à avoir un visa touriste alors qu’il devait se produire dans le cadre de la 9e édition du Festival International de Jazz KiF ?
C’est possible que le reggaeman ivoirien ait pu « mentir » aux services d’immigration à l’ambassade du Congo à Paris sur la nature de son activité sur le sol congolais pour tromper leur vigilance. Mais hélas !
« Je pense que j’ai été censuré par rapport aux messages que je passe pendant les concerts » , a-t-ilindiqué, avant d’ajouter: « Je ne pense pas que j’aie représenté un danger pour ceux qui sont au pouvoir au Congo, mais en même temps, on n’est pas surpris. Sachant qu’il y a des militants des droits de l’Homme qui sont en prison, au Congo, cela veut dire simplement que la liberté d’expression n’existe pas dans ce pays. » .