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Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’ARP, sur les 61 ans d’indépendance du Mali : « La violence comme mode d’expression politique est trop courante dans notre pays »

Lors de la Conversation Citoyenne que son groupement politique « Action Républicaine pour le Progrès » a organisé sur les 61 ans d’indépendance du Mali, Tiéman Hubert Coulibaly a déploré les divisons au sein de la société malienne. Ladite Convergence Citoyenne portait sur le thème : « Regards croisés sur les 61 ans d’indépendance ».

Après 61 ans d’indépendance, le Mali traverse toujours d’énormes difficultés. L’insécurité, les crises politiques et institutionnelles avec plusieurs coups d’État…tel est le bilan de ces 61 ans d’indépendance du Mali.

Prenant la parole devant ses militants et sympathisants venus nombreux à la Conversation Citoyenne, Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué que le domaine politique est marqué par une instabilité. Selon lui, Le Mali n’a jamais été un pays stable, car ayant connu plusieurs crises. L’ancien patron de la diplomatie malienne a fait le rappel des mouvements politiques et sociales depuis le coup d’État de 1968. Aussi, a-t-il rappelé des grèves de 1981 lors desquelles, selon lui, plusieurs leaders estudiantins ont été enfermés. A l’en croire, ce sont les hommes politiques qui étaient derrières ces élèves et étudiants qui manifestaient et acceptaient d’aller en prison. « Il y a eu des périodes de vives tensions entre les gouvernants et les élèves et étudiants. Cela a continué jusqu’en 1991. En 1990 des commerçants et d’autres se ont ajoutés à la lutte afin de réclamer le multipartisme et la liberté d’expression. Cela n’a pas été accepté. C’était en août 1990. En octobre 1990, la lutte a été réengagée à Bamako. Cela a conduit à ce qui s’est passé en mars 1991 », a rappelé le président de l’ARP. A en croire Tiéman Hubert Coulibaly, la révolution de 1991 a trouvé qu’il y avait la rébellion au nord du Mali. Un accord, celui de Tamanarasset a été signé, selon lui, sous Moussa Traoré. Aux jeunes, Tiéman Hubert Coulibaly raconte l’histoire du Mali de depuis 1992 : « Il y a eu la Conférence Nationale à travers laquelle le peuple malien a opté pour le multipartisme intégral. Il y a eu une nouvelle Constitution, des élections. Alpha Oumar Konaré a été élu Président. Il a géré le Mali pendant 10 ans. Alpha est venu trouver qu’il y avait l’accord de Tamanarasset, mais il y a eu une autre rébellion. C’est ce qui a abouti au Pacte National. La Constitution de 1992 interdit les Coups d’Etat. Alpha a fait 10 ans. ATT a été élu en 2002. A quelques mois de la fin de son second mandat, il y a eu un coup d’Etat. Les gens disent que la crise a commencé en 2012, mais en réalité elle a commencé depuis les attaques du 23 mai 2006. Quand même, il y a eu des nouveaux phénomènes comme des groupés armés venus d’ailleurs. Il y a eu les élections de 2013. IBK a été élu Président. Il a été réélu en 2018 pour un second mandat. Le 18 août 2020, il y a eu un autre coup d’Etat. Pendant la Transition, il y a eu un autre coup d’Etat, le 24 mai 2021. Le Mali vit cette situation ».

Ce que déplore le président de l’UDD, ce sont les crises infinies au Mali. Pour lui, le Mali souffre depuis l’indépendance. Aussi, déplore-t-il, que tous les présidents de la République du Mali, à l’exception de Alpha Oumar Konaré, soient victimes de coup d’État. « Le Mali est caractérisé par l’instabilité depuis 1960 », a indiqué avant de déplorer les grandes divisions malgré des efforts d’union, d’entente et de cohésion entre tous les fils de ce pays. A en croire Tiéman Hubert Coulibaly, « la violence comme mode d’expression politique est trop courante dans notre pays ». Ces violences sont exercées, selon lui, sur les institutions, sur les individus et même sur certaines communautés.

Malgré ces difficultés, Tiéman Hubert croit à un avenir radieux du Mali. Tout doit être fait, selon lui, pour préparer cet avenir. « Ce qui caractérise aussi le Mali, c’est la foi indestructible à notre nation, parce que malgré les divisions, l’instabilité, nous savons que notre paix nationale est une réalité historique », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il faut préparer l’avenir de notre pays. Aujourd’hui tout ce que nous faisons doit concerner l’avenir du pays ».

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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