Le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) a affiché clairement, samedi dernier, son intention de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2022. Tiéman Hubert Coulibaly est d’autant plus fondé de se «positionner sur la ligne de départ pour Koulouba» qu’il entend apporter sa contribution à la construction d’un «Mali moderne, d’un Mali de sa vision». Le leader politique a rendu publique sa «profession de foi» lors de la présentation des vœux de son parti à la presse dans un hôtel de la place.
Dans son exposé, le président de l’UDD a fait le tour d’horizon de la situation sociopolitique de notre pays, marquée par l’ouverture d’une transition, troisième du genre. Alors que dans les années 91 déjà, selon Tiéman Hubert Coulibaly, après la conférence nationale, tous les acteurs politiques maliens promettaient qu’il n’y aurait plus jamais de rupture de l’ordre constitutionnel dans notre pays. Toute chose qui a été démentie «par les événements de 2012 et plus tard de l’année dernière».
Ce qui explique que notre démocratie est fragile et qu’il faudrait analyser «froidement» pour comprendre les raisons de ces crises afin d’aller de l’avant, a-t-il avancé. «Cela est une tâche de notre génération», a estimé l’ancien ministre. Tiéman Hubert Coulibaly a, à ce propos, réaffirmé le soutien de sa formation aux autorités de la Transition afin que leur tâche soit accomplie de la plus belle manière dans le respect de certains principes de notre société, notamment la courtoisie, la concertation et l’inclusion.
Le patron du parti de la «Colombe blanche » a, par ailleurs, salué l’initiative du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation d’avoir réuni récemment les acteurs politiques pour discuter des réformes notamment celles liées aux élections et à la relecture de la charte des partis politiques.
Parlant du scrutin mixte pour les législatives, réclamé par de nombreux partis, le dirigeant politique a signalé que sa formation adhère à l’initiative. Même s’il estime que le pays aurait pu, avec audace, aller au scrutin proportionnel intégral pour assurer la justice électorale. L’avantage de cela, selon lui, est que chacun se trouve représenté selon son poids réel dans l’échiquier politique.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’UDD, selon son président, attend qu’il y ait plus de visibilité et surtout un calendrier concernant les mesures urgentes prévues pour apprécier.
Toutefois, Tiéman Hubert Coulibaly encourage le gouvernement de Transition à considérer l’Accord comme un projet politique majeur, malgré ses faiblesses.
Bembablin DOUMBIA
Source: L’Essor