Tiébilé Dramé a été dépêché en urgence, vendredi, par le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, suite aux propos polémiques tenus, mercredi, par l’ambassadeur du Mali en France. Après avoir été reçu par plusieurs hauts responsables de l’Etat, il a rencontré le président Macron.
Au cours d’une audition au Sénat mercredi, l’ambassadeur du Mali avait accusé les soldats français de la Légion étrangère d’avoir un comportement déplacé dans les quartiers interlopes de Bamako. Paris a aussitôt démenti. Dès jeudi, Bamako a décidé de rappeler cet ambassadeur pour « consultations » et donc de dépêcher son ministre des Affaires étrangères pour calmer les tensions.
Vendredi, Tiébilé Dramé a donc rencontré, entre autres, le président du Sénat, la ministre française des Armées et le ministre français des Affaires étrangères. Il a également été reçu par le président Macron, à qui il a remis un message de son homologue Ibrahim Boubacar Keïta.
« Le message était simple, nous explique Tiébélé Dramé, joint au téléphone par Florence Morice. Il n’y a pas de nuages qui planent sur les relations maliano-françaises. Ces relations sont de vieilles relations, qui ont été singulièrement cimentées, ces dernières années, par le sang des jeunes Français, versé pour la liberté du Mali.
De Damien Boiteux [Le lieutenant Damien Boiteux est décédé au premier jour de l’intervention française au Mali en janvier 2013, NDLR],à Pierre Bockel [le lieuteenant Pierre Bockel, tué en décembre 2019, NDLR] , le Mali est reconnaissant vis-à-vis de la France pour les actes posés en faveur de la liberté de notre pays. Notre peuple ne saurait l’oublier ».
RFI : cela veut dire que l’incident provoqué par les propos de votre ambassadeur à Paris est clos ?
« Bien entendu. Le président de la République française l’a dit très clairement, au moment où je lui ai transmis un message de son homologue malien : ce qui est important aujourd’hui, c’est la cohésion entre les pays qui sont ensemble sur la ligne de front contre le terrorisme ».
RFI