Enfin, nous avons notre accord, un accord qui ouvre la voie à une harmonisation des vues en ce qui concerne le brûlant dossier de Kidal, un dossier que des politiques sans foi, ni loi, ont voulu utiliser comme une arme à la seule volonté de nuire au seul Mali, à son unité, à sa stabilité. Tout est resté en l’état, l’intégralité du territoire, le retour de l’administration et le déploiement progressif de l’armée malienne.
Tiébilé Dramé a réussi et ce ne sont pas les piques malveillantes qui auraient pu avoir raison de son engagement, de sa détermination. Personne, aucun politique n’aurait réussi si, le grand bélier avait échoué. Heureusement, ce triste et vilain scénario n’était nullement possible, pour la simple raison, que personne sur cette terre du Mali ne connaît la zone, ces hommes et femmes, ces us et coutumes, ces pratiques mieux que lui. A l’opposé de son sahel occidental natal, Tiébilé et ses amis du Parena, avait fait du nord, des problèmes du nord, l’un de leurs chevaux de bataille.
Mais voilà que, mine de rien, il a sorti le pays d’un profond précipice, une noire abîme. Qui dit mieux. En soutenant, que personne au Mali n’a le droit de critiquer quoi que ce soit de l’avancée majeure que nous avons obtenu, l’homme sait ce qu’il dit et sait que des millions d’autres maliens peuvent être pris à témoin. Nous revenons de loin et très loin d’ailleurs.
Connaissant personnellement l’homme et le stratège politique qu’il est devenu au fil des ans, connaissant sa grande générosité dans l’effort, ses convictions pour le Mali, ces zones défavorisées, sa passion débordante pour tout ce qui concerne le nord Mali, je ne suis nullement surpris de l’entendre amère, très amère après sa revue de presse. Il n’a pas tort même si, tout ce qu’il a lu ou entendu, lui est tombé dessus pour sa passion pour le Mali. Je connais Tiébilé, sa passion pour le nord pour l’avoir parcouru à ses côtés à l’occasion de scrutins présidentiels précédents. J’ai vu et compris le sentiment malien qu’il partageait avec tous ces maliens de Gao et de Kidal, l’effort énorme qu’il engageait chaque fois qu’il échangeait avec les populations de ces zones. En acceptant la mission Mali, il se savait fort de sa très grande connaissance de ce milieu devenu hostile par le fait du refus de l’autre, du partage des peines, des savoirs et des compétences. C’est fort de tout ça qu’il a accepté de conduire la mission qu’il savait également très périlleuse pour sa personne, sa famille et son groupe politique. Tiébilé que j’ai eu la chance d’entendre partiellement sur les antennes de l’ORTM, à l’occasion de sa conférence de presse, souffre de l’attitude de certains maliens qui peinent à comprendre la gravité de la situation dans laquelle, notre pays nage depuis. Mon Dieu, bon Dieu, que faire pour tous ces maliens qui, pour un oui ou pour un non, cherchent à détruire même ceux qui n’œuvrent que dans le seul et strict intérêt du seul Mali.
Si le régime du général ATT, n’a jamais voulu écouter le Parena et son grand chef, Tiébilé Dramé, spécialiste des affaires du nord –Mali, une zone qu’il a appris à connaitre, une zone qu’il a chérie de toutes ses forces et qu’il n’a jamais laissé tomber, l’occupation, puis la partition forcée du pays, lui ont donné raison. Le Parena, disons le franchement n’avait jamais cessé d’alerter l’attention des autorités sur les dangers qui rampaient sous les pieds quant à la gestion faite du dossier du nord. Se prenant pour Dieu le père, ATT méprisera l’intelligence du Parena et de son chef, au point d’invalider la liste de députation qu’il allait conduire dans son sahel occidental à l’occasion des législatives de 2007.
Machiavélique devant l’éternel, le général félon savait que Tiébilé, profitant de son mandat et de son écharpe, traquerait les mauvaises politiques développées surtout au nord Mali. Aujourd’hui, entre lui et ATT, la passion du Maliba a triomphé. Maintenant qu’il a gagné cette grande et décisive bataille pour notre Mali à tous, acceptons avec humilité de lui decerner la médaille du mérite national avec palme. Ce ne serait que la reconnaissance de son grand patriotisme, de sa passion pour le Mali.
Sory de Motti