Si le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC) a de beaux jours devant lui au Mali, l’offre de formation à l’endroit des jeunes est primordial pour un véritable essor du secteur. Aujourd’hui, quels acteurs et quelles stratégies de formation pour gagner ce pari ?
Au lendemain de l’Indépendance fut créée l’École nationale des postes et télécommunications (ENPT), en vue de la formation des jeunes cadres dans le domaine. Mais cet établissement n’a pas eu longue vie et a été fermé.
Plus tard, l’École supérieure multinationale des télécommunications (ESMT), créée en 1981 à l’initiative de 7 pays d’Afrique, dont le Mali, et basée à Dakar, a pris le relais. Véritable creuset d’excellence en termes de formation, avec pour vocation première de limiter la fuite des cerveaux en fournissant un cadre formatif de qualité adapté aux besoins des entreprises africaines, l’EMST est un pôle régional de convergence en matière de formation, d’enseignement, de recherche et d’expertise dans le domaine des TIC.
Plusieurs Maliens y ont été formés et l’idée de l’implantation d’une antenne nationale à Bamako est en train d’être étudiée par les autorités. Pour l’heure, à travers le pays, quelques établissements privés proposent certaines filières en technologies de l’information et de la communication.
Créée en novembre 2006, l’École supérieure de commerce et de technologie (ESCT) a la particularité d’intégrer les TIC à tous ses niveaux de formation. Outre les filières classiques du commerce, l’ESCT offre la possibilité aux étudiants de se former dans comme développeurs d’applications et de systèmes d’information, réseaux informatiques et télécommunications.
L’Institut africain de technologie et de management (ITMA) propose également des formations en génie logiciel, réseaux et systèmes, réseaux et télécommunications.
Filières prioritaires
Les technologies de l’information et de la communication étant en constante évolution, les besoins en formation doivent s’adapter aux réels manques du secteur aujourd’hui au Mali. « Aujourd’hui, en termes de formation, il faut d’abord mettre l’accent sur toute la partie qui concerne le développement et la programmation d’applications et sites web, notamment les applications professionnelles. Après, il y a aussi la partie accompagnement de la transformation digitale des entreprises. C’est toute une dimension du changement de formation qui est très importante », souligne Nicolas Bouchaud, Directeur du centre de formation continue de l’ITMA.
« Nous essayons de valoriser cette approche globale. Ce qui est à la fois l’approche sur le hardware et le software et le développement des outils numériques, mais, à côté de cela, toute l’approche humaine pour accompagner l’introduction de ces outils dans les organisations », ajoute t-il.
Le développement d’applications web et mobile apparaît aujourd’hui comme l’une pistes prioritaires à prendre en compte en termes de formation des jeunes. « Le développement web et mobile a de beaux jours devant lui et les grandes entreprises ont besoin de développeurs de systèmes efficaces. Il est donc important de donner accès aux jeunes à ces outils modernes, à travers une formation adaptée », conclut Seydou Sy, Directeur Général de l’ESCT.
Journal du mali