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Terrorisme régional : Bamako reste fragile face à la menace

Trois gendarmes ont été tués dans la région de Mopti, le mardi dernier dans la soirée. Et les autorités maliennes estiment que les responsables sont des djihadistes.

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En effet, depuis la signature de l’accord d’Alger pour la paix, il y a eu près d’une attaque terroriste par mois au Mali, au Nord comme dans la capitale. Les participants à la réunion de consultations tenue à Alger, le lundi dernier, étaient préoccupés par cette situation.
Dans un communiqué final, les participants à cette réunion, tout en se référant aux attaques terroristes au Mali et au Burkina Faso , ont émis la nécessité d’une conjugaison des efforts, non seulement des parties maliennes signataires, mais aussi des pays de la sous-région, avec l’appui actif de la communauté internationale.
L’attaque de l’hôtel Splendide qui a provoqué la mort de 30 personnes dans le centre de la capitale du Burkina Faso, le 15 janvier dernier, a rappelé que le terrorisme menaçait toute la région, déjà fragilisée. Dans le nord du Mali, les Casques bleus de la Minusma sont plus souvent les victimes des attaques que les acteurs de la lutte antiterroriste. À Bamako, le renforcement des contrôles après l’attaque du restaurant  « La Terrasse » au début de l’année dernière n’ont pas empêché la prise d’otages du Radisson Blu.
À Ouagadougou, le groupe d’experts du International Crisis Group estime que la transition politique a affaibli les capacités du pays à se protéger du terrorisme : «Avec la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), organe sécuritaire du président Blaise Compaoré, ndlr, c’est une unité bien formée et bien équipée pour combattre ces menaces qui disparaît».
Pourtant, à Bamako, difficile d’avoir une position unie. «La classe politique malienne se divise aussi sur la volonté affichée de vouloir négocier avec Iyad Ag Ghali et les islamistes», explique un expert bamakois, qui s’inquiète aussi des positions publiques de hauts responsables ouvertement hostiles à toute discussion avec les mouvements armés. Or, ces derniers répètent que sans leur connaissance du terrain du Nord, il est compliqué de lutter contre AQMI et le MUJAO.
Pour la sécurité de la région, un expert affirme : «Le nœud, c’est le crime organisé ». «Le rôle de Barkhane est uniquement la lutte contre les terroristes. Il est différent de celui de la Minusma qui ne cherche pas l’ennemi, mais empêche de se faire taper dessus. Le problème des forces françaises est qu’elles sont coincées entre les barons de la drogue qui alimentent en partie les groupes terroristes et aussi en argent des hommes politiques dans la capitale malienne, et dans les capitales de certains pays du Sahel. Si on n’engage pas le combat sur les deux fronts, la lutte contre les terroristes dans cette région est vouée par avance à l’échec», explique Hama Ag Sid Ahmed, membre du MNLA qui fait partie de la Coordination des mouvements de l’Azawad.
Le 12 janvier, la présidence malienne annonçait : «Nous avons des informations fiables qui certifient que certains hommes politiques sont impliqués dans le narcotrafic au nord du Mali». Depuis, aucune procédure de justice n’a été enclenchée.
Jean Pierre James

Source: INFO SEPT

 

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