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Terrorisme au nord du Mali : L’Emirat du Sahara passe au devant de la scène

L’Emirat du Sahara, l’un des cinq émirats que compte Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) est passé, le week-end dernier, aux avant postes dans le terrorisme au nord du Mali. Il s’est fait entendre notamment par une révélation plus ou moins fracassante sur une négociation faite par le Président François Hollande auprès d’AQMI pour la libération des derniers otages français au Mali, ensuite par la revendication du rapt de la Suissesse survenu le vendredi dernier à Tombouctou.

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En effet, dans une interview exclusive accordée au site d’informations mauritanien Alakhbar, la première depuis l’intervention militaire française contre les groupes djihadistes armés qui occupaient le nord de notre pays, Yahya Aboul Houmam, Chef de l’Emirat du Sahara, a déclaré que le Président François Hollande a lui-même négocié la libération des cinq otages français qui étaient capturés par AQMI, «en échange de la libération de sept djihadistes des prisons maliennes».  Yahya Aboul Houmam a quelque peu enfoncé le clou en demandant au peuple français d’interpeler leur Président sur les conditions dans lesquelles cette libration s’est déroulée, ajoutant que le Président français «a trahi sa promesse, à travers ses medias, de ne pas négocier avec des terroristes».
Et selon le Chef djihadiste, AQMI «avait exigé d’autres conditions importantes qui ont été satisfaites lors des négociations (…) mais je ne vais pas les dévoiler».
La France «avait d’abord tenté en vain d’utiliser la force » pour libérer les otages. «Ils ont même demandé à des bédouins de leur fournir des renseignements sur le lieu de détention des otages en échange de grosses sommes d’argent». Pouvait-on lire dans cette interview.
L’autre front sur lequel l’Emirat du Sahara a fait parler de lui ce week-end est celui de l’enlèvement vendredi dernier de la Ressortissante Suisse Béatrice Stockly.
«Il est fort probable que la Suissesse Béatrice Stockly, kidnappée, ce vendredi matin, soit enlevée par l’Emirat du Sahara», a déclaré à Alakhbar une source proche d’Al QAIDA au Maghreb Islamique (AQMI).
Agée d’une quarantaine d’années, Béatrice Stockly avait été enlevée le 15 avril 2012 avant d’être remise en liberté le 24 avril de la même année. Béatrice Stockly s’était installée à Tombouctou depuis plusieurs années. La Suissesse avait d’ailleurs refusé de quitter la ville, quand cette dernière est tombée entre les mains des islamistes d’Ansar Dine le 1er Avril 2012.
Signalons que l’Emirat du Sahara est le plus important des cinq émirats qui constituent Al-Qaïda Au Maghreb Islamique (AQMI).
Katito WADADA
Source: LE COMBAT

 

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