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Terrorisme au Mali : à la rencontre des « jihadistes présumés » détenus dans le Sud

Aucun n’a encore été jugé, mais tous sont détenus dans le sud du pays pour d’évidentes raisons de sécurité. Jeune Afrique a pu rencontrer certains de ces hommes accusés de terrorisme. Reportage.

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Ils sont cinquante et un, des hommes, tous, âgés de 20 à 75 ans. Maliens, algériens, burkinabè, nigériens ou sénégalais, ils ont été placés par groupes de cinq dans « les dortoirs fichés » de la Maison d’arrêt centrale de Bamako-Coura. Dans cette prison qui accueille plus de 2 000 détenus, ils sont des cas à part : accusés de détention illégale d’armes de guerre, d’atteinte à la sûreté de l’État, de terrorisme ou d’assassinat, ils encourent de lourdes peines de prison – de dix ans à la perpétuité selon les cas.

À presque 60 ans, Ahmed Kaoul est l’un des plus vieux. Bougon, facilement irritable dans son français approximatif, cet Algérien raconte avoir été arrêté par l’armée malienne début 2015 dans la région de Niafunké, au sud de Tombouctou. « Je n’ai jamais été jihadiste, proteste-t-il. Je n’étais qu’un boulanger qui vendait du pain à tout le monde, y compris à Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique]. » Par terre, dans sa cellule, une simple natte pour dormir. La télévision résonne à tue-tête. Les détenus comme lui sont parfois autorisés à marcher dans la cour. « Ils n’ont pas encore été jugés et ne sont pour l’instant que des jihadistes présumés, insiste le lieutenant Mamadou Sacké, l’un des gardiens. Nous veillons à leur équilibre psychique et nous essayons d’entretenir de bons rapports avec eux. C’est notre manière d’empêcher les mutineries et les évasions. »

Le bâtiment, construit dans les années 1950 par l’ancienne puissance coloniale, montre des signes d’effritement : des fils électriques pendent ici et là et les murs sont décrépis. À l’entrée, près de la grande porte blindée, des hommes procèdent à une fouille minutieuse des visiteurs, mais les trois miradors censés permettre de surveiller l’enceinte sont vides. Au Mali, aucune prison n’a aussi mauvaise réputation. C’est ici qu’a été détenu Mohamed Ali Ag Wadoussène, l’homme accusé d’avoir organisé l’enlèvement des Français Serge Lazarevic et Philippe Verdon à Hombori, dans le nord du Mali, en novembre 2011. Arrêté en 2013, Wadoussène s’est évadé en juin 2014, avant d’être de nouveau capturé puis relâché en échange de la libération d’un otage (Lazarevic) en décembre de la même année. Il est mort en juillet 2015 lors d’une opération des forces spéciales françaises au nord du Mali…Lire la suite sur jeuneafrique

 

Source: Jeune Afrique

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