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Terrorisme au Centre du Mali : Amadou Koufa, la fin !

La mort de l’un des plus grands chefs djihadiste au Centre du Mali, Amadou Koufa, a été annoncée, le samedi 24 novembre 2018, par les autorités françaises et maliennes, à l’issue d’une opération militaire conjointe. La mort d’Amadou Koufa, désormais confirmée tant par les autorités françaises que maliennes, ainsi par plusieurs médias françaises marque la fin du chef djihadiste…

Le prédicateur radical, Amadou Koufa,  est apparu il y a trois ans dans le Centre du Mali où lui sont attribuées plusieurs des violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait des centaines milliers de morts ces 5 derniers années.

Son retour sur la scène terroriste se fera presque deux ans jours pour jour après le début de l’opération française « Serval », avec l’attaque, le 5 janvier 2015, du camp militaire de Nampala, dans le cercle de Niono. Le centre du Mali s’avère une zone à conquérir pour les chefs djihadistes, principalement arabes et touareg. Apparaît alors une nouvelle appellation à laquelle est attribué l’attentat : le Front de libération du Macina, un nom jamais repris par les djihadistes mais qui s’avère être « une émanation des réseaux peulhs d’Iyad Ag-Ghali, le véritable sponsor du groupe », explique Yvan Guichaoua, chercheur à la Brussels School of International Studies à le Mondeafrique.

En parallèle, Amadou Koufa gravit les échelons au sein de la nébuleuse des mouvements liés à Al-Qaida. Début mars 2017, il apparaît aux côtés d’Iyad Ag-Ghali et de ténors d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’Al-Mourabitoune sur une vidéo entérinant la fusion de leurs mouvements au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Amadou Koufa était apparu aux côtés de l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l’Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul  Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre. Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à « faire le jihad », avant de s’adresser en particulier aux peulhs, bien au-delà de sa région, les Peulhs « massacrés parce qu’ils ont élevé le drapeau de l’islam ». « J’en appelle aux Peuls, où qu’ils se trouvent : au Sénégal, au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Nigeria, au Ghana et au Cameroun », déclare-t-il. « Après l’opération militaire (des armées malienne et française), Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après », a confirmé à l’AFP une autre source militaire. La mort du chef djihadiste malien a également été annoncée sur la page Facebook des forces armées du Mali.

L’armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane « une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Amadou Koufa.

Selon le premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, le chef djihadiste, cible prioritaire de l’opération lancée dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre par les forces spéciales françaises, « est mort des suites de ses blessures dans la forêt de Wagadou où il avait été transporté par les siens ». « Son corps n’est pas en notre possession », indiquait par ailleurs Soumeylou Boubeye Maïga, jeudi, à Monde Afrique.

De son côté la ministre française des armées, Florence Parly, 34 autres miliciens de la katiba Macina, affiliée à Ansar Eddine, ont péri dans le raid nocturne mené dans la région de Mopti, au Centre du Mali.

Une opération coordonnée

« Après l’opération militaire (des armées malienne et française), Amadou Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après », a confirmé à l’AFP une autre source militaire.

L’armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane « une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Koufa.

« Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa », ajoutait-elle dans un communiqué publié vendredi soir, une information également donnée par la France.

Dans son propre communiqué, l’armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le Centre du Mali qui avait permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ». La ministre française des Armées Florence Parly a salué « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».

Détaillant la préparation de l’opération, le général Cissé, officier de l’armée malienne a indiqué à l’AFP que « depuis des mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d’informations précises qu’ils ont partagées avec les partenaires, dont la France ».

Mohamed Sylla

SourceL’Aube

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