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Tenue des élections générales, durée de la transition, nombre des membres du CNT… : la balle dans le camp des opposants politique !

Depuis le 25 février 2022, les autorités de la transition ont clarifié leur position quant à la tenue des élections générales, la durée de la transition, le nombre des membres du CNT, voire les conditions à remplir pour remplacer Assimi Goïta en cas de vacance du pouvoir. Les opposants rebroussent-ils chemin ?

Contre vent et marée, le Mali des 5 colonels demeure intransigeant, quant à la durée de la transition en cours. Pourtant, à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali, les opposants politiques et des pays comme la France crient au respect des 18 mois initialement impartis aux militaires au pouvoir. Favorables à cette même exigence, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et de l’UEMOA ont infligé, c’est bon de le rappeler, un embargo contre tout le Mali, même s’ils commencent à privilégier le dialogue avec Bamako. Ainsi, courant le vendredi 25 février 2022, une loi portant révision de la charte de la transition a été publiée, après avoir été homologuée par Assimi Goïta, président de la transition. Cette publication fait suite à l’adoption de ladite loi lors de la séance plénière des membres du Conseil National de Transition (organe législatif). Dans la présente loi, les autorités font part de la modification des articles 2.7.8.9.10.11.13.19.22 et 23 de la charte de la transition. Et, l’article 7 explique les procédures à suivre en cas de la vacance du pouvoir d’incapacité du président à exercer sa fonction. « En cas de la vacance de la Présidence de la transition pour quelle que cause que ce soit, ou d’empêchement absolu ou définitif du Président de la transition pour quelle que cause ce soit, constatée par le président de la cour constitutionnelle saisie par le président du Conseil National de Transition et le Premier ministre, les fonctions du Président de la transition sont exercées par le président du Conseil National de Transition jusqu’à la fin de la transition », stipule la nouvelle loi. Sur la même question, l’article 8 rapporte que la personne, susceptible d’être désignée présidente de la transition doit être de nationalité malienne d’origine, en plus d’être une personnalité militaire ou civile. En cas d’empêchement pour Assimi Goïta de remplir sa fonction, son remplaçant doit être âgé d’au moins 35 ans et 75 ans au plus. L’intéressé doit être intègre, de bonne moralité et impartial. Ladite personne doit jouir de ses capacités physiques et morales, reconnue pour son engagement dans la défense des intérêts nationaux et n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation pénale pour crime. La transition en cours au Mali empêche le colonel Assimi Goïta de se porter candidat à l’élection présidentielle prochaine. Cette annonce tombe à pic dans une circonstance où des rumeurs circulaient sur les toiles, il y a quelques jours, laissant croire que des politiques sont en train de travailler en cachette, pour soutenir la candidature du colonel Goïta pour son élection à la tête du pays. « Le Président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielles et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la transition. La présente disposition n’est pas susceptible de révision », indique-t-on dans l’article 9.

Le CNT élargi à 147 députés et les autorités intransigeantes sur la durée de la transition !

Aussi, la nouvelle loi portant révision de la charte de la transition souligne que le nombre des membres du CNT est élargi à 147 conseillers, contrairement aux 121 qui occupent l’organe législatif en ce moment. À lire l’article 13, il reste clair que les nouveaux membres seront cooptés parmi les militaires, les militants du M5-RFP, ceux des parti politiques, de la société civile…. « Le CNT est composé de 147 membres répartis entre les Forces de défense et de sécurité, les représentants du M5-RFP, les partis et représentants politiques, les organisations de la société civile, les centrales syndicales, les syndicats libres et autonomes, les Organisations de défense et des droits de l’homme, les Ordres professionnels, les Maliens établis à l’extérieur, les mouvements signataires de l’Accord….. », lit-on dans l’article 13. Et l’article 2 de la nouvelle loi de préciser les missions assignées à la transition, notamment, le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; le redressement de l’Etat et la création des conditions de base pour sa refondation ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refonte du système éducatif ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; les réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives. Aussi, explique-t-on dans l’article 2, la transition a pour mission d’organiser les élections générales, de mettre intelligemment en œuvre l’Accord d’Alger et les recommandations issues des Assises nationales de la refondation (ANR). Quant à la durée de la transition, les autorités semblent être catégoriques : « La durée de la transition est fixée conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation (6 mois à 5 ans). La transition prend fin avec l’élection présidentielle organisée par les autorités de la transition, la prestation de serment et la passation de service au nouveau Président élu », confie l’article 22 de la nouvelle loi.

Maintenant que les colonels au pouvoir ont manifesté clairement leur position, ces politiques et partenaires opposés à la proposition se plieront-ils à cette volonté ? Les opposants politiques accepteront-ils d’accompagner la transition en intégrant le CNT ou continueront-ils à rouspéter ? En tout état de cause, Assimi et son Gouvernement viennent de mettre la balle dans leur camp.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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