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Tenue de la présidentielle : Moussa Sinko Coulibaly, intransigeant

La polémique créée autour de la tenue de l’élection présidentielle de juillet est la preuve que certains Maliens ont leur agenda personnel dans la crise que traverse notre pays. Mais, le ministre de tutelle tranche et recadre le débat. Selon lui, pas question de tergiverser sur la date de l’élection, car les arguments que certains avancent pour empêcher la tenue du scrutin présidentiel ne tiennent pas la route.

Colonel  Moussa Sinko Coulibaly

Colonel Moussa Sinko Coulibaly

La date de juillet pour l’organisation de la présidentielle ne fait pas l’unanimité chez tous les principaux acteurs. C’est pourquoi, à la faveur  de l’interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale, sur la tenue des élections, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentration, de l’Aménagement du territoire, colonel Moussa Sinko Coulibaly, s’est montré on ne peut plus clair sur la question. «Certes qu’il y a des problèmes, mais le mois de carême ou la saison des pluies ne doivent pas empêcher la tenue des élections», a-t-il lancé aux députés qui s’inquiétaient au sujet de la tenue des élections en ces deux périodes. Avec cette sortie, le ministre chargé d’organiser les élections lève toute équivoque quant à la volonté de son département à tenir le scrutin présidentiel. Du coup, il balaye d’un revers de la main, les arguments selon lesquels, en raison de la saison des pluies, il sera difficile de mobiliser des électeurs dans certains endroits du pays.

«Dans certaines zones du pays, la pluie tombe une fois par an», a-t-il répondu. Comme si cela ne suffisait pas, le colonel Moussa Sinko Coulibaly récuse la théorie qui voudrait qu’en raison du mois de carême, l’élection perde en intérêt. «Au moment où nous nous battions pour imposer la laïcité, des députés s’accrochent à des idées pareilles», a-t-il fulminé. De même, le ministre est allé jusqu’à dire que ceux qui sont venus nous aider à libérer le territoire n’ont pas demandé la saison qu’il faisait pour agir.

Visiblement, certains n’ont pas intérêt à ce que les choses bougent. À commencer par certains députés qui veulent toujours rester sur place à l’hémicycle, au frais du contribuable. De fait, ils ne sont pas les seuls. Le président de la Ceni, lui aussi, est contre la date du 7 juillet, parce qu’il fait le jeu d’un groupe d’hommes politiques qui ne sont pas prêts à aller à la conquête du suffrage de leurs concitoyens. C’est le cas du président du Cnid, Me Mountaga Tall, qui a déclaré sur les antennes d’une radio internationale que c’est ne pas parce que la France bouscule le Mali que l’élection doit tenir en juillet. Pas étonnant, Me Tall gagne beaucoup dans cette crise, surtout qu’il a des accointances avec la junte mais aussi avec le président de la République par intérim.

Pire, le ministère que dirige son frère et cadre du parti, Amadou Baba Sy, s’est transformé en supermarché où tout se vend et s’achète. C’est à la limite si le Cnid ne se confond pas avec le département des Mines. Le ministre ne gère absolument rien. En organisant l’élection en juillet, ces gens perdront tout avantage. Ceux qui s’opposent à la tenue de l’élection présidentielle jouent à un jeu trouble. Il s’agit de continuer à dilapider les maigres ressources pour des raisons égoïstes et personnelles.

Très malheureusement pour eux, le colonel Coulibaly opte pour l’organisation de la présidentielle en juillet, n’en déplaise à ceux qui ont un autre calendrier.

Paul MAHAMANE 

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