Selon un militaire français de l’Opération Serval, certains jihadistes se sont enfuis lors des différents affrontements. C’est ça la difficulté, dit-il. Par contre, ceux qui restaient sont partis dans d’autres pays. Mais d’autres se sont fondus dans la population. On en est certain. Car, affirme-t-il, un jihadiste qui se rase la barbe, c’est un citoyen comme tout le monde. «C’est impossible de l’identifier, même si aujourd’hui on a dans les villages des hommes et des femmes qui désignent tel ou tel. Aujourd’hui, 650 prisonniers jihadistes sont partis sur Bamako en attente d’être jugés», nous a-t-il expliqué.
La réponse du gouvernement
7 membres du gouvernement de transition ont été interpellés par les députés à l’Assemblée nationale. Les questions à l’ordre du jour étaient la tenue de la présidentielle, le 7 juillet, la situation à Kidal, la sécurité et la protection des personnes. Et bien sûr, les récurrents délestages du fait de EDM-Sa. Pour répondre à ces questions, il y avait les ministres en charge de ces questions. Pour celui de l’Administration territoriale, chargé de l’organisation du scrutin, les élections auront lieu aux dates indiquées. Quant au ministre de la Défense, il pense qu’à côté des initiatives politiques, l’armée malienne se prépare pour rentrer le 15 mai à Kidal.
30 milliards de crédit
C’est le ministre de l’Energie et de l’Eau qui l’a fait savoir lors de la séance d’interpellation des députés. Pour lui, si tout le monde paye correctement sa facture d’électricité, la société Edm donnera satisfaction. Celle-ci cumule, aux dires du ministre, 6 milliards d’impayés avec les industriels ; 3 milliards avec les municipalités ; les abonnés particuliers en ville sont à 30 milliards. Et d’après lui, la société ne peut pas marcher sans ses dettes. C’est pourquoi, ils ont envisagé des mesures pour recouvrer les dettes, pour que le délestage puisse être un mauvais souvenir pour les Maliens. Il a affirmé par ailleurs qu’une équipe est à pied œuvre afin de rétablir la couverture totale, mais, le tout dépend de la situation sécuritaire.
Terroristes transférés à Bamako
Les 5 terroristes arrêtés à Tombouctou par l’armée malienne seront transférés à Bamako. Ils sont actuellement détenus à Tombouctou dans le camp militaire. Ils ne seraient pas des inconnus à Tombouctou puisque certains habitants soutiennent qu’ils y étaient au plus fort de l’occupation avant de se déporter dans la région de Kidal. Par ailleurs, à Tombouctou, un avion de reconnaissance de l’armée malienne est sorti de la piste d’atterrissage, a-t-on appris. C’est l’un des avions de l’armée qui fait des patrouilles aériennes de reconnaissance. Il y a eu plus de peur que de mal, d’autant que les pilotes en sont sortis sains et saufs. L’avion en question, un aéronef, a été touché sans grand dommage.
Des ordures dans la mairie
Très mécontentes du dépôt d’ordures qui jouxtait leurs maisons, avec son odeur insupportable, les populations du quartier de Médina-Coura de Bamako ont fait transporter ces ordures dans la cour de la mairie de la commune II. Pour les habitants, leur geste était d’autant plus justifié qu’ils avaient à plusieurs reprises avisé le maire, qui n’a jamais voulu accédé à leur demande. Du moins, selon Abdoulaye Mariko, porte-parole des habitants de Médina-Coura. Quant au maire de la commune II, qui a été surpris de voir la cour remplie d’ordures, il nous a fait savoir que le dépôt d’ordures en question a été construit par la mairie du district, et sa gestion relève du district et non de la mairie de la commune II. Youssouf Coulibaly, le maire de la commune II, pense qu’il est obligé de dire la vérité aux populations mêmes si elles ne sont pas mécontentes.
Diamoutani au service d’un candidat
Tout le monde sait que les responsables musulmans de notre pays font de la politique. Mamadou Diamoutani, secrétaire général du Haut conseil islamique du Mali, président de la Ceni, et bras droit de l’imam Dicko, est actuellement en train de faire le jeu d’un candidat qui n’est pas prêt, mais qui a suffisamment de sous et est en train de rassembler des gens pour sa cause. De même que l’imam Dicko, qui roule actuellement pour un homme d’affaires qui veut faire irruption sur la scène politique. Comme ce dernier n’est pas prêt, Dicko et Diamoutani jouent à la diversion. Sinon tout le monde se souvient de l’intervention de Diamoutani sur la télévision nationale à propos de la faisabilité des élections. En tout cas, le président de la Ceni a intérêt à se conduire correctement.