Après Indian Wells et Miami, Novak Djokovic a remporté son troisième Masters 1000 de la saison en s’imposant face à Andy Murray en finale du tournoi de Madrid. L’histoire retiendra que Djokovic y a perdu un set et que cela ne lui était plus arrivé depuis huit finales. Pour le reste, les deux hommes qui s’étaient affrontés pour la première fois sur le circuit ATP dans cette même ville en 2006, lorsqu’ils n’avaient que 19 ans (victoire de Djokovic 1-6, 7-5, 6-3) n’ont pas porté cette finale vers les sommets du tennis. La faute a des conditions météo indignes d’un mois de mai. La faute à eux-mêmes qui n’ont jamais su jouer leur meilleur tennis au même moment. Cela faisait 8 finales que Novak Djokovic n’avait plus perdu de set. Totalement absent de la première manche, Murray s’est finalement réveillé par la suite. Servant plus fort, mettant plus de poids dans sa balle, il parvenait à breaker rapidement et conservait son avantage jusqu’au bout pour égaliser à un set partout. Mais la finale n’était pas relancée pour autant. Peu fiables au service, les deux hommes s’échangeaient leurs engagements en début de troisième set. Mais Djokovic, en patron, profitait de l’énervement croissant de son adversaire pour se détacher (4-2). Obligé de forcer ses coups, Murray partait trop souvent à la faute. Une double faute offrait à Novak Djokovic sa première balle de match, effacée par un ace. Au moment de conclure, le n°1 mondial retrouvait la même panique que lors de ses deux derniers matches, se retrouvant à devoir sauver des balles de break (7) alors qu’il servait pour le titre. La délivrance ne venait qu’à sa deuxième balle de match dans un dernier jeu qui avait approché le quart d’heure.