Depuis la reprise de l’opérateur historique, Malitel, par Maroc télécom, la société de téléphonie Orange n’arrête pas de multiplier les coups bas et les grossièretés à travers une certaine presse corrompue et à ses ordres.

Malitel, filiale de la société de téléphonie malienne, Sotelma, a été le premier opérateur de téléphonie mobile ici au Mali. Depuis quelques années, le Mali a été obligé de céder certaines parts du capital à Maroc-Télécom.

Cela n’a pas été du goût du concurrent Orange (à l’origine Ikatel) qui aurait bien voulu voir Malitel mettre la clé sous le paillasson et ses travailleurs dans la rue, sous prétexte qu’elle est la société la plus efficace, qui compte le plus d’abonnés, qui couvre le plus de territoire. Et Orange de se prévaloir d’un professionnalisme à toute épreuve.

Viol et violation des mœurs

Pourtant, il y a beaucoup à redire sur ce prétendu professionnalisme. D’abord, Orange n’a aucun respect pour ses consommateurs, à longueur de temps, elle les arrose de messages dont beaucoup se passeraient volontiers. Le plus énervant, c’est quand le n°37327 vous harcèle pour vous faire jouer à des jeux douteux, en vous appâtant avec des formules comme « vous avez été choisi ; voici un numéro fétiche ou une clé pour gagner le gros lot ; c’est votre jour de chance ; etc. » et quelques autres fadaises.

Si la loi punit le racolage pour lutter contre la prostitution, elle doit sévir encore plus sévèrement contre ces pratiques qui sont pires que le racolage. Pire, violation et viol de nos valeurs et traditions, Orange adresse des messages d’invitation à aller danser du « coupé-décalé » à tous ses abonnés.

Certains destinataires de ces messages sont des personnes âgées et respectables que le simple fait d’entendre parler de cette danse d’origine ivoirienne est une insulte à leur égard. Ici au Mali, les personnes âgées sont vénérées, mais, malheureusement, Orange ne s’en soucie pas. Tout comme il ne se soucie pas le moins du monde de se transformer en agence matrimoniale en faisant l’entremetteuse entre personnes seules. On appelle un site de rencontre, termes qui désignent très souvent des invites au proxénétisme, à l’homosexualité, à la pédophilie, à la pornographie.

Bref, tout ce qui va à l’encontre de nos mœurs et coutumes déjà malmenées par des coopérants et diplomates français en poste au Mali, grands adeptes de la « Rue Princesse » qui corrompent nos adolescentes et adolescents avec les importants salaires que leur versent les contribuables maliens à travers les prêts et subventions soi-disant accordés au Mali par leur pays.

Tout ce qui intéresse cette société, c’est d’exploiter les consommateurs afin de se faire le plus de profit. Elle ne recule même pas devant la concurrence déloyale en dénigrant, diffamant et insultant sa concurrente à travers une presse corrompue et cupide qui émarge chez elle.

Des chiffres trompeurs

Ainsi, il y a quelques temps, Orange a lancé une campagne de presse contre sa concurrente sous prétexte que Malitel l’imite dans « ses » innovations technologiques et services aux clients. D’abord, Orange n’a rien inventé en matière de téléphonie, et dans ce domaine elle est loin dans le classement mondial.

Son pays n’est pas dans le peloton de tête, que ce soit comme opérateur téléphonique ou comme équipementier. Ses deux principaux fabricants, Alcatel et Sagem, sont loin derrière des sociétés comme Samsung, Nokia, Motorola, etc. Elle accuse Malitel de l’avoir imité dans les services de transferts d’argent.

Or, Orange Money n’est pas le premier service de transfert dans le monde, loin s’en faut. Si Mobicash est né en faisant la même chose qu’Orange Money : profiter d’une technique qui existe déjà. Il est vrai qu’ici au Mali, Orange a été la première a lancé des services, mais à quoi bon pour Malitel de réinventer le fil à couper du beurre ? Il existe, il faut en profiter comme tout le monde.

Par ailleurs, Orange-Mali se vante d’avoir le plus grand nombre d’abonnés. C’est normal puisque c’est elle qui fait le plus de vente promotionnelle de la puce. Mais ce dont elle ne tient pas compte, c’est que la plupart des consommateurs achètent des puces promo et les utilisent uniquement quand elles ont encore du crédit. Une fois le crédit fini, la puce finit à la poubelle et les consommateurs attendent une nouvelle promo.

Ce qui fait qu’un seul et même consommateur peut avoir acheté dix voire vingt puces, mais n’en garde qu’une seule. Il y a aussi ceux qui perdent leurs téléphones avec la puce et achètent une autre puce. Les cadres d’Orange-Mali ont tort alors de faire la grande gueule, de se vanter d’avoir vendu des millions de puces car toutes les puces vendues ne sont pas des puces actives. Mais si ces chiffres sont trompeurs, ils ne font que révéler en réalité la mentalité des cadres de cette entreprise.

A l’image de la France

En réalité, Orange est  à l’image de son pays, la France, un pays qui a plutôt grande gueule, mais qui est à la traine des grandes nations, un pays dont se détournent de plus en plus d’Etats, dont la langue, le français, est de moins en moins parlée dans le monde, un pays qui ne vit plus que grâce à ses anciennes colonies et aux nombreux touristes qui viennent visiter ses seules richesses que sont ses monuments et places.

Depuis des décennies, la France s’enfonce faute de cerveaux autres que les cadres africains qui étaient venus faire des études chez elle et qui sont restés, embobinés par des promesses douteuses de discrimination positive dans l’octroi des titres de séjour. Mais il reste quand même à la France de l’imagination : celle qui lui permet d’exploiter et de brimer les pays qui ont eu la malchance d’être liés à elle par leurs dirigeants vendus.

C’est forts de cette emprise de la France sur certains pays africains que les dirigeants d’Orange-Mali refusent de se plier aux exigences de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, quand bien celle-ci affirme avoir des preuves solides de graves irrégularités dans le fonctionnement d’Orange-Mali.

Source: La Sirène