En présence des ministres en charge des Affaires étrangères du Mali et de l’Iran, la commission mixte de coopération Mali-Iran a ouvert sa première session, hier mardi 23 août 2022. Une occasion pour Abdoulaye Diop de remercier l’Iran pour les nombreuses initiatives pour soutenir l’émergence de la technologie au Mali. « Nos pays ont rayonné dans le passé à cause de notre histoire, mais aujourd’hui et demain nous devons rayonner parce que nous maitrisons les technologies », a-t-il indiqué.

Très impressionné par cette démarche de l’Iran de partager son expérience technologique avec les pays africains malgré qu’elle soit sous une sanction, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a signalé que l’Iran est un véritable exemple de développement.  Un projet de centres et d’exposition technologique sera offert au Mali pour partager l’expérience iranienne. L’initiative est appréciée à sa juste valeur par le ministre Abdoulaye Diop. « Avec les centres que vous voulez aider à mettre en place et l’exposition que vous voulez faire sur le plan technologique, ce sont des moyens qui nous apprennent à pêcher nous-mêmes sans avoir besoin de vous tout le temps pour pouvoir nous donner quelque chose », a-t-il indiqué, avant de réaffirmer toute la gratitude du Mali. « Nous l’apprécions, nous accueillons favorablement l’idée d’organiser cette exposition technologique ici au Mali ….. Nos pays ont rayonné dans le passé à cause de notre histoire, mais aujourd’hui et demain nous devons rayonner parce que nous maitrisons les technologies, nous maitrisons le future », a-t-il soulignée, avant de se réjouir que l’Afrique dispose déjà d’une jeunesse ingénieuse. Selon lui, suffit-il simplement de leur donner des opportunités de pouvoir démontrer leurs capacités. Mais  avec un partenariat stratégique avec l’Iran, selon lui, « vous pouvez  aider nos pays à s’en rimer avec à ce train mondial de la technologie », a-t-il indiqué.

Partenaires de longue date, ce renforcement de coopération vise notamment  à évaluer le chemin parcouru par  les deux pays  et entrevoir des perspectives prometteuses. Dans le contexte actuel de crises multiformes dans le monde entier, Abdoulaye Diop a souligné que leur réflexion lors de cette rencontre doit tenir compte des exigences d’un monde en perpétuelle mutation. « Un tel exercice nécessite bien entendu la prise en compte des exigences d’un monde en perpétuelle  mutation dont les défis majeurs aujourd’hui se posent en termes de paix, de stabilité, d’amélioration de l’environnement des affaires, de lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent », a-t- il noté avant de mettre l’accent sur  le terrorisme qui reste un défi majeur.

Ce sont ces défis conjugués à la crise sanitaire et à ses répercussions économiques et financières qui ont mis à rudes épreuves les tissus socioéconomiques de nombreux pays ; d’où la nécessité, selon lui,  de ce  partenariat stratégique entre le Mali et l’Iran sur la relance de l’économie dans les domaines prioritaires comme la santé, l’agriculture, les infrastructures, l’ingénierie, les mines et l’enseignement supérieur.

Une occasion pour lui d’inviter les deux gouvernements à créer tous les cadres incitatifs, juridiques, légaux et financiers pour pouvoir accompagner  les opérateurs économiques du Mali et de l’Iran à réaliser leurs rêves au bénéfice des deux peuples. Le ministre Abdoulaye Diop a également exhorté les opérateurs économiques à profiter de cette nouvelle opportunité car, selon lui, l’Iran n’est pas dans une politique de domination et de créer une dépendance pour les Maliens. « C’est le lieu d’exhorter les opérateurs économiques du Mali, présents en grand nombre dans cette salle et aussi des opérateurs iraniens également présents en grand nombre dans cette salle, à nouer un partenariat gagnant-gagnant tout en mettant en place des mécanismes efficaces pour exploiter à hauteur de souhait les ressources disponibles dans les domaines prioritaires identifiés par nos deux pays ».

Au-delà de la coopération économique, cette rencontre se veut  un signal fort de solidarité, selon le chef de la diplomatie malienne. Car, malgré les difficultés auxquelles le pays fait face, l’Iran a accepté de partager avec le Mali et d’autres pays africains sa grandeur de cœur et son expérience élevée en matière de technologique.

Grandeur de cœur avec le don d’un million de doses de vaccin anti Covid-19 made in Iran,  dont 100 milles  premières doses ont été déjà réceptionnées. « Plus que la quantité, c’est un signal fort qu’un pays sous sanction peut faire mieux », a souligné Abdoulaye Diop. Une occasion pour lui de dénoncer la politique internationale des sanctions. Le Mali est opposé à la politique des sanctions, a-t-il indiqué, tout en ajoutant que les problèmes du monde doivent trouver une solution par le dialogue, par le respect mutuel et par la concertation, par la solidarité de toutes les nations.

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS