Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré dimanche la Journée mondiale des télécommunications et de la Société de l’information. L’événement a été marqué par une conférence-débat sur le thème : « Télécommunications et TIC : moteur de l’innovation », animée par plusieurs conférenciers. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Choguel Kokalla Maïga, en présence de nombre d’invités de marque.
La Journée mondiale des télécommunications marque la célébration de deux événements importants pour l’Union internationale des télécommunications (UIT) : la signature de la première convention télégraphique internationale et la création de l’organisation internationale. De la naissance du télégraphe aux communications par satellite et à l’Internet, en passant par la radiodiffusion sonore et télévisuelle, les travaux de l’Union ont contribué à tirer partie des potentialités scientifiques et technologiques pour répondre à un besoin fondamental de l’homme, celui de communiquer.
Cette année le thème retenu au niveau mondial est : « Innover ensemble, les technologies de l’information et de la communication au service du développement durable ». La journée a comme ambition de contribuer à sensibiliser l’opinion publique, les partenaires publics et privés, et la société civile sur les services qu’offrent les TIC.
Notre pays, depuis le Sommet mondial sur la société de l’information tenue en deux phases à Genève en 2003 et à Tunis en 2005, a maintenu sa détermination à faire des TIC un levier important de son développement économique, social et culturel.
La libéralisation du secteur des télécommunications a permis de combler progressivement notre retard dans ce domaine, a constaté le ministre Maïga. Dans le cadre de la libéralisation et conformément à la politique sectorielle des télécommunications adoptée en 1999, le gouvernement a établi un nouveau cadre législatif et réglementaire, mis en place une Autorité de régulation et octroyé à un opérateur privé, une licence globale des télécommunications, consacrant l’ouverture du marché malien à la concurrence.
En plus de l’adoption en 2005 de la politique nationale des TIC et de son plan d’actions visant à utiliser les TIC dans la lutte contre la pauvreté et à accélérer le développement économique social et culturel, notre pays a véritablement intégré les outils TIC.
Parmi les progrès notables, on peut citer les investissements effectués par les opérateurs pour poser plus de 6000 km de fibres optiques permettant ainsi au Mali d’être connecté avec quatre pays voisins que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal et d’avoir accès aux câbles sous-marins.
A cela s’ajoute la réalisation de plus de 3000 km de fibres optiques par le gouvernement et ses partenaires à travers le projet de modernisation du réseau optique et d’information du Mali, du projet de réseau de large bande national, ou encore du projet « E-Gouvernement et E-Poste ». Ces projets qui totalisent un investissement de 75,3 milliards de Fcfa financés par China EximBank et Exim Bank de Corée constituent une dorsale d’interconnexion des services dans différentes localités. Ils permettront d’assurer la mise en place des applications d’innovation dans le cadre notamment de la bonne gouvernance, de la santé, du commerce, de l’éducation, de l’agriculture, de la communication ou encore de la culture.
De même, le marché du mobile reste dynamique avec plus de 20 millions d’abonnés. La croissance du parc d’abonnés se traduit par un taux de pénétration de plus de 93% en fin de 2013 et celui d’Internet est en progression.
Au terme de la conférence-débat modérée par l’ancien ministre Adama Samassékou, les participants ont été unanimes sur la nécessité de valoriser les langues nationales dans l’appropriation des TIC par un grand nombre de Maliens. Pour cela, Adama Samassékou a souhaité que les langues nationales soient officiellement reconnues comme langues de travail.
Auparavant, des travaux de recherches sur l’appropriation des TIC à travers les langues nationales sur les sites « Kamusa » et « Makdas » ont été présentés au public.
Be COULIBALY
source : L Essor