Au Tchad, dix terroristes présumés sont poursuivis devant une cour criminelle depuis ce mercredi, après les attentats qui ont fait 67 morts et 182 blessés, entre juin et juillet dans la capitale, Ndjaména. Figurent aussi sur le banc des accusés, des membres de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram) arrêtés par l’armée tchadienne au cours de ses opérations dans la région du lac Tchad.
Les dix accusés, âgés en moyenne de 25 ans, sont notamment poursuivis pour « associations de malfaiteurs, assassinat, destruction volontaire à l’aide de substances explosives, faux et usage de faux, détention illégale d’armes de guerre ». Ces chefs d’accusation ne leur laissent aucune chance, mais ils ne sont toutefois pas poursuivis au regard de la nouvelle loi, adoptée fin juillet, contre les actes de terrorisme. Celle-ci n’a pas d’effet rétroactif.
Deux catégories de jihadistes
Sur le banc des accusés se trouvent deux catégories de jihadistes : d’un côté, les membres du commando de Ndjaména à l’origine des attentats contre le commissariat central, l’école de police et le marché central. De l’autre, des combattants appartenant à diverses katibas (brigades islamistes), capturés ici et là par les services de sécurité. Mais pour le procureur général, tous méritent une condamnation exemplaire. « Ils ternissent l’image de l’islam, une religion de paix et de miséricorde » a lancé Louapambé Mahouli Bruno.
Source: RFI