Une vingtaine d’ex-rebelles de l’Union des forces et de la résistance (UFR) sont rentrés la semaine dernière à Ndjamena après des années d’exil. Ils ont rencontré le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby. La rencontre a eu lieu vendredi matin à la présidence et a duré 45 minutes.
Mahamat Doki Warou, ancien conseiller politique de l’UFR, a conduit la délégation. Il s’agit d’anciens membres de la rébellion qui disent être rentrés au pays après l’appel de Mahamat Idriss Déby – le mois dernier – à participer au dialogue national.
La rencontre s’est bien passée, indique Mahamat Doki Warou. « Le président nous a dit qu’il fallait qu’on puisse prendre part à la table ronde inclusive qui va se tenir, sans exclure qui que ce soit. Même avant de venir, j’ai pris contact avec M. Erdimi [président de l’UFR, Ndlr] pour lui expliquer le but de notre retour au pays. Il ne veut pas monter dans ce train, bien, je respecte son opinion. Mais nous, après notre discussion avec le chef de l’État, nous sommes convaincus qu’il est foncièrement pour la paix. »
Au sein de l’UFR, la délégation ne fait pas l’unanimité. « Il ne s’agit pas de cadres du mouvement, ils ne nous représentent pas », indique le porte-parole de l’UFR Youssouf Hamid Islagh, qui précise que son mouvement a toujours été prêt au dialogue.
« Nous ne rejetons aucun dialogue, mais il faut savoir : il s’agit de quel dialogue ? On ne peut pas se prononcer parce que nous n’avons aucun contenu, aucun papier, personne ne nous a contactés officiellement. Je trouve que s’asseoir ensemble, c’est une très bonne initiative, mais maintenant, sur le plan pratique, il n’y a rien jusque-là. Il faut avancer. Il faut se retrouver où, quand et comment, quelles sont les conditions de la rencontre, etc. »
Pour le porte-parole de l’UFR, une rencontre ne peut se tenir qu’en dehors du Tchad et sous l’égide de la communauté internationale.
Source: RFI