Sur initiative du Groupe de Suivi Budgétaire (GSB), soutenu par son partenaire de l’USAID à travers Tetratech, Ard, Sngp (Sub-National Gouvernance programme), s’est ouvert, le 17 Octobre 2018, le débat public sur les allocations budgétaires 2018 de la Mairie du District de Bamako. L’objectif visé par le GSB à travers cet exercice, est d’amener l’ensemble des acteurs à s’approprier du processus de préparation et d’exécution du budget en vue de leurs participations (influences) aux prises de décisions relatives aux allocations budgétaires et de renforcer leurs capacités dans le contrôle citoyen. Acteurs de la société, partenaires, structure étatiques, du Gsb, ont essayé de savoir comment la Mairie du District gère les impôts des citoyens de la ville de trois caïmans.
Sans détour, le Maire du District de Bamako Adama Sangaré et ses techniciens, ont rappelé que les impôts des citoyens ne partent nulle part que dans la gestion de leur cité, des impôts, selon eux, qui ne sont pas en grande partie payés par les citoyens qui demandent en retour des résultats dans la gestion de la commune. L’illustration parfaite donnée par le Maire Adama Sangaré et ses hommes est qu’en 2018 quatre millions de Maliens qui habitent à Bamako doivent payer chacun 3000 FCFA à la Mairie par an comme TDRL (Taxe de développement régional et local). En multipliant les 3000 FCFA par les 4 millions d’habitants, la Mairie recevra, disent-ils, 12 milliards de FCFA, si tout le monde payait. Mais, regrettent-ils, seul 11.760.000 FCFA ont été payés sur les 12 milliards. L’assainissement de la ville de Bamako est la l’autre interrogation faite par les participants. Aujourd’hui, dit Adama Sanagré, l’Etat doit 17 milliards FCFA à Ozone Mali. Avec ses arriérés, dit-il, Ozone fait semblant de travailler, n’ayant pas les moyens d’évacuer tous les ordures qui est aujourd’hui un gros problème pour nous, les espaces étant insuffisants. Bamako est sale aussi, poursuit Adama Sanagré, car la collectivité a des problèmes du fait que les citoyens paient à peine le TDRL pour nous permettre de faire face à nos obligations. «De 2012 à aujourd’hui, la situation n’est pas favorable à notre niveau. L’incivisme des citoyens passe par là, l’Etat est frileux par rapport à la rue. L’Etat ne soutient pas assez la ville de Bamako afin qu’elle puisse recouvrer ses taxes. A Niamana, par exemple, on a de la peine à recouvrer les taxes avec le refus des occupants et l’accompagnement de l’Etat se fait attendre pour nous permettre des recouvrer ses taxes. Il faut que l’Etat lâche certaines prérogatives aux communes», indique le Maire du District Adama Sangaré.
Rappelons que le budget 2018 est arrêté à 43.494.795.769 FCFA. L’initiative a été saluée par les participants qui ont déclaré avoir été éclairés sur certaines situations qui freinent le développement de Bamako.
Hadama B. Fofana
Le republicain mali