Une position de l’armée malienne a été attaquée ce jeudi matin à Tarkint dans le cercle d’Almoustrat, région de Gao. Selon l’armée, près d’une trentaine de soldats maliens ont trouvé la mort et 5 autres blessés dans cette attaque. Cette attaque intervient à quelques jours du premier tour de les élections législatives, prévu le 29 mars prochain.
Selon des sources locales, plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés au cours de cette attaque. Un élu local de Bourem, sous couvert d’anonymat, a indiqué que 19 corps de militaires ont été transportés dans sa localité. Selon lui, « ces premiers corps arrivés ont été inhumés dans la soirée au cimetière de Bourem. ». Mais ce bilan a évolué. Dans un communiqué, l’armée malienne évoque un bilan d’au moins 29 militaires tués.
L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. Mais selon de nombreux observateurs, elle pourrait porter la signature de groupes terroristes opérant dans le Nord du Mali.
Cette attaque contre les forces armées maliennes à Tarkint, intervient au lendemain de deux attaques simultanées contre le coordinateur du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) à Tombouctou et contre le gouvernorat de Taoudenit dans la même localité.
Il faut rappeler qu’il y a quelques jours, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste au Sahel, avait annoncé qu’il observait « une trêve ». Cela, suite à l’appel lancé par l’Imam Mahmoud Dicko.
Ces incidents sécuritaires interviennent en pleine campagne électorale pour les élections législatives du 29 mars prochain.
« Un calme précaire est revenu dans la commune de Tarkint après cette attaque », rapportent certaines sources jointes sur place. Selon ces sources, des dizaines de familles ont quitté la ville pour se réfugier à Temera, dans le cercle d’Ansongo. Pour le préfet d’Almoustarat, dont relève Tarkint, cette attaque a été la plus meurtrière, depuis la crise de 2012.
Source: studiotamani